TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 23 novembre 2009

"Le gouvernement compte sur la délation pour empêcher le travail des sans-papiers"

Alors que l'opposition exige la régularisation massive des sans-papiers, le gouvernement continue de durcir sa politique. Xavier Darcos, vient d'annoncer une série de mesures pour limiter le travail illégal. La réaction de Stéphane Maugendre, le président de GISTI.
Que pensez-vous de la fermeté affichée dimanche par Xavier Darcos à l'encontre des employeurs de sans-papiers ?

Il s'agit d'un effet d'annonce censé légitimer la politique de l'immigration du gouvernement. Depuis quelques mois, ce dernier, par des propositions de lois, a fait naître l'espoir d'une régularisation chez les travailleurs sans-papiers mais sans concrétisation, ce qui a provoqué les grèves de ces dernières semaines. Parallèlement à ça, le ministre du travail, Xavier Darcos a donc fait une grande annonce pour démontrer sa fermeté à l'égard des méchants employeurs de sans-papiers... Cela tombe à pic, puisque dans quelques semaines Eric Besson annoncera la régularisation de quelques-uns de ces travailleurs. Fermeté d'un côté, humanité de l'autre, cet affichage permet surtout d'éviter la question de la régularisation massive...

Est-ce vraiment la solution la plus adaptée ?

C'est la seule manière de lutter efficacement contre les employeurs indélicats et d'empêcher qu'ils détournent la loi. Le problème c'est que personne n'a intérêt à cette régularisation. Ni le gouvernement puisque une grande partie de ces personnes sont déclarées, ont des fiches de paye, cotisent et ne toucheront jamais rien notamment de la sécurité sociale. Ni les entreprises, parfois parmi les plus grosses françaises, qui se servent de ces personnes corvéables à merci, généralement moins bien payées et qui ne font jamais valoir leur droits.

Les entreprises sont vraiment des "exploiteurs" comme le dit Xavier Darcos ?

Peut-être pour certaines, mais là n'est pas vraiment la question. En effet, il y a très peu d'entreprises qui n'emploient que des sans-papiers. La plupart d'entre elles emploient en grande majorité des gens en situation régulière. Tout le monde sait que des sans papiers ont participé à la construction du pont de l'île de Ré ou que deux Maliens ont été employés dans la résidence secondaire de la présidence française de la république. L'hypocrisie va encore plus loin puisque si ces personnes viennent travailler en France c'est parce qu'il y a du travail pour elles. En effet les postes qu'elles occupent sont dans une grande majorité des métiers délaissés par la population française.

Si jamais une réglementation voyait le jour, et que le gouvernement décidait de fermer toutes les entreprises employant des sans-papiers, lesquelles seraient les plus touchées ?

Les petites entreprises de quelques salariés. Et pour cause, on ne fermera jamais une entreprise de 400 personnes qui emploie 2 ou 3 clandestins. Politiquement c'est impossible, surtout quand dans le même temps on ne parvient pas à limiter les plans sociaux et les licenciements massifs.

Comment les entreprises peuvent-elles savoir qu'elles emploient des travailleurs sans papiers?

Dans la législation actuelle, lorsqu'on engage un étranger, l'employeur doit envoyer son titre de séjour à la préfecture pour un contrôle de validité. Le problème c'est que les préfecture n'ont pas les moyens financiers ou humaines de contrôler tout ces titres de séjour. La stratégie du gouvernement est donc de faire peser sur les épaules de l'employeur la charge du contrôle de ses salariés. Les annonce de Xavier Darcos et d'Eric Besson ont donc vocation à organiser un véritable système d'autocontrôle proche de la délation. C'est d'ailleurs toute la politique de l'immigration qui est fondée aujourd'hui sur la dénonciation permanente. La preuve en est, il y a quelques mois, Eric Besson a fait passer une loi selon laquelle il serait accordée des titres de séjour aux personnes qui dénoncent leurs employeurs. Est-ce ça une bonne politique d'immigration ?
NOUS VOILÀ REVENU AUX HEURES LES PLUS DRAMATIQUES DE LA COLLABO.

Quelques événements du 23 NOVEMBRE

23 novembre 1407
Ce mercredi soir à 8 heures, le duc d'Orléans quitte l'hôtel Barbette, au Marais, demeure de sa maîtresse la reine Isabeau de Bavière. Un messager est venu le chercher de la part du roi et celui-ci n'est autre qu'un des complices du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui a décidé de faire abattre, ce soir-là, son cousin « le doux sire d'Orléans ». Non loin de l'hôtel Barbette, sept assassins sont postés dans la rue Vieille-du-Temple. Assailli, le duc d'Orléans n'a que le temps de se couvrir le visage de son bras :
- Que veut dire ceci ? Je suis le duc d'Orléans !
- C'est ce que nous demandons !
Mis à bas de sa mule, le duc tombe bientôt sur le pavé... De la maison à l'enseigne de l'Image Notre-Dame, sort un homme sombre qui ressemble étrangement à Jean sans Peur, le chef couvert d'un chaperon rouge. Il se penche sur la victime et murmure : « Allons-nous-en. Il est bien mort ! »

23 novembre 1620
Arrivée en Amérique du May Flower. Ce bateau transportait les immigrants anglo-hollandais qui devaient fonder la colonie de Plymouth en Nouvelle-Angleterre. Ces nouveaux arrivants étaient pour la plupart des puritains anglais qui s'étaient déjà expatriés en Hollande dix années plus tôt en raison de l'intolérance du roi Jacques Ier Stuart. Ils tentaient une nouvelle aventure afin de trouver, disaient-ils, une terre « où on eût la liberté de prier en paix ». Ils conclurent un pacte avec une compagnie de commerce. On leur fournirait les capitaux, mais ils s'engageraient pendant sept années à vendre tout ce qu'ils produiraient au profit de la compagnie. En septembre 1620, cent deux pèlerins s'embarquèrent sur le May Flower ; il s'agissait, pour la plupart, d'artisans et de petits paysans. La traversée fut mouvementée, ils affrontèrent de violentes et nombreuses tempêtes et le capitaine perdit si bien son chemin qu'ils abordèrent une côte américaine totalement inconnue pour eux, celle du Massachusetts, sur laquelle ils ne possédaient ni droits, ni concessions.
Avant de débarquer, tous les hommes tinrent conseil.Ils étaient quarante-et-un, ce sont eux que l'on surnommera plus tard les Pères Pèlerins. Ils signèrent un pacte, le fameux Covenant, dans lequel ils juraient de ne jamais se séparer et d'obéir à certaines règles instituées d'un commun accord. Une fois débarqués, les immigrants du May Flower fondèrent le village de Plymouth. La terre était ingrate à cultiver, la région pleine de marais et de moustiques et le premier hiver fut atroce. La moitié de la colonie mourut de faim et de froid, l'autre moitié ne survécut qu'avec l'aide des Indiens qui leur apprirent à planter le maïs. Un an après leur débarquement, pour fêter l'anniversaire de leur arrivée et remercier Dieu de leur avoir permis de mener à bien la première récolte sur le sol américain, ils instituèrent un jour de repos. C'est ce que Washington devait transformer en fête officielle du Thanksgiving.

23 novembre 1670
Première représentation du Bourgeois gentilhomme de Molière.

23 novembre 1763
Mort de l'abbée Prévost, auteur des romans qui obtinrent dans leur temps le plus grand succès, et dont le chef-d'oeuvre est Manon Lescaut. Il a composé une Histoire général des voyages depuis le quinzième siècle, qui a été retouchée et abrégée par La Harpe.

La reprise s'amplifie en novembre dans le secteur privé français

La reprise s'est amplifiée en novembre dans le secteur privé français, dont la croissance a atteint son plus haut niveau depuis plus de trois ans, selon les indices PMI provisoires publiés par Markit Economics.
Ce quatrième mois consécutif de croissance n'a pas empêché une nouvelle dégradation de l'emploi. Son ampleur est néanmoins la plus faible enregistrée depuis un an, note Markit.
La croissance a été tirée par les services, qui progressent plus que ne l'attendaient les économistes, alors que la croissance dans l'industrie a ralenti par rapport à octobre.
L'indice flash composite, qui intègre industrie et services atteint son plus haut niveau depuis 37 mois à 59,8 contre 58,6 (définitif) en octobre, largement au-dessus de la barre de 50 à partir de laquelle il rend compte d'une expansion de l'activité.
L'indice manufacturier s'établit à 54,2 contre 55,6 en octobre, son plus bas niveau depuis deux mois.
L'indice des services, qui avait franchi la barre des 50 en septembre, atteint 60,4 contre 57,7 en octobre, soit son plus haut niveau depuis 37 mois.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un PMI manufacturier à 55,8 et un indice des services à 58,0.
"Les derniers chiffres confirment que la reprise se poursuit dans le secteur privé français en novembre", explique Paul Smith, économiste chez Markit.
"Une crainte persiste toutefois sur le fait que les entreprises continuent de baisser leurs prix de façon importante pour assurer de nouvelles commandes, l'activité du marché restant bien en-deçà d'avant la crise", ajoute-t-il.
"Malgré tout, si la croissance peut se poursuivre, une stabilisation du marché de l'emploi devrait intervenir début 2010", poursuit-il.
Pour expliquer la nouvelle dégradation de l'emploi en novembre, les entreprises interrogées ont cité le non remplacement de départs et les restructurations.
L'enquête mensuelle de Markit et de la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (Cdaf) est effectuée auprès de quelque 750 entreprises de l'industrie et des services. Les estimations flash sont calculées à partir de 85% des réponses.
Les indices définitifs seront publiés le 1er décembre pour l'industrie et le 3 pour les services et le composite.
Jean-Baptiste Vey

Les préservatifs à 2O centimes arrivent dans les facs et les cités U

Des préservatifs à 20 centimes d'euro vont être distribués début 2010 dans les universités et résidences universitaires, alors que depuis l'apparition des trithérapies leurs ventes reculent en France.

"Dans les mois qui viennent, dans toutes les universités et dans toutes les résidences étudiantes seront installés des distributeurs de préservatifs à 20 centimes d'euro l'unité", a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse lors d'une conférence de presse.

Une première vague de 500 distributeurs sera installée dans les premiers mois de 2010, de préférence dans des endroits isolés, toilettes, infirmerie, etc.

Le paquet de 12 préservatifs sera vendu deux euros, contre 8 à 12 euros pour les modèles classiques vendus en pharmacie.

"Notre engagement à tous est de tout mettre en oeuvre pour que les jeunes, les étudiants, ne refusent pas le préservatif pour la pire des raisons: parce qu'ils sont trop chers", a ajouté Mme Pécresse, avant la signature d'une lettre d'intention entre les différents partenaires, le ministère, le Cnous, la société Polidis, l'association Croix verte et ruban rouge, la Conférence des présidents d'universités (CPU).

15% des étudiants n'utilisent pas de préservatif lors d'un rapport avec un nouveau partenaire, selon la Mutuelle des étudiants, qui s'est "félicitée" de l'opération.

La consommation de préservatifs baisse depuis l'apparition des trithérapies: la France utilise 90 millions de préservatifs par an, 30 millions de moins qu'il y a dix ans. "Depuis 97, la consommation est en chute constante alors qu'elle augmente chez nos voisins", a dit Mme Pécresse.

"L'idée selon laquelle le sida a déjà son traitement définitif est fausse et contribue à faire baisser la vigilance de la population, et tout particulièrement des jeunes", selon elle.

"La baisse de consommation de préservatifs en France est spectaculaire: 90 à 100 millions par an en France, contre 200 à 250 millions par an en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne", a dit l'animateur de télévision Christophe Dechavanne, parrain de l'opération "Sortez Couverts".

L'opération a permis de distribuer dans 15.000 pharmacies ces préservatifs à deux euros, ce qui a permis d'augmenter en deux mois les ventes de 6,5%. Elle va être étendue à la Belgique.

Ces préservatifs bon marché, fabriqués en Chine, "sont d'aussi bonne qualité que les autres", a assuré Christophe Dechavanne, qui souhaiterait installer des distributeurs dans les lycées et collèges. "Mais c'est très compliqué de se faire entendre par l'Education nationale", a-t-il observé.

L'âge moyen d'entrée dans le vie sexuelle est 17 ans et demi, selon le Service interuniversitaire de la médecine préventive.

"Nous nous engageons à assurer la facilité d'accès des deux millions d'étudiants à ces préservatifs bon marché", a déclaré Camille Galap, qui représentait la CPU.

"Nous allons les placer dans les 28 Crous et 1.300 implantations sur l'ensemble du territoire, a dit Jean-François Servel, directeur du Cnous, qui gère 160.000 logements étudiants.

Un numéro de téléphone inscrit sur le distributeur permettra de demander un réapprovisionnement.

"Tout ce qui permettra d'utiliser plus de préservatifs est important", a approuvé Vincent Pelletier, directeur général de l'association de lutte contre le sida Aides.
Par Catherine FAY de LESTRAC

"La démographie verte", par Stéphane Madaule

La démographie de la planète est encore largement considérée comme une donnée sur laquelle il est difficile d'agir directement. Qui irait contre la liberté de tous, riches ou pauvres, de procréer selon leur bon vouloir ? Qui irait contre le dogme de la croissance pour tous qui a bercé le monde depuis plus de soixante ans comme étant la meilleure façon de combattre un accroissement démographique sans limites ? Et pourtant, ces dogmes volent en éclats. Cette liberté de procréer que l'on croyait acquise se heurte à l'étroitesse de notre Terre, à son caractère fini qui ne peut supporter plus d'activité sans se détruire. La crise écologique est passée par-là et les remises en question sont nombreuses. Les ressources de l'humanité ne sont guère inépuisables et le mode de consommation à l'occidentale qui se diffuse chez les pays émergents très peuplés aboutit à une impasse : épuisement des ressources, augmentation de la pollution, réchauffement climatique et baisse de la biodiversité. On ne raisonne plus en flux – le revenu national brut – mais en stock – le capital naturel –, dont la préservation pour les générations futures devient l'objectif.
Autre idée reçue qui vacille, la stabilisation du croît démographique d'un Sud envahissant était jusqu'à présent vécue comme la priorité des priorités. Les plus grands spécialistes nous prédisaient une planète à 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050, contre 6,7 milliards aujourd'hui. Néanmoins, on pensait que le développement généralisé aboutirait à une stabilisation progressive de la démographie mondiale. On croyait que le progrès technique – le génie de l'homme – ferait le reste pour éloigner le spectre de l'épuisement des ressources de la planète. Or on découvre avec effroi que la voie de l'hyperconsommation pour tous, celle que la moitié de l'humanité prend actuellement, s'avère une trajectoire sans issue. Dans ce cas, il faudrait cinq à six planètes pour retrouver un certain équilibre environnemental.

Sur le plan écologique, la question centrale n'est donc pas celle du croît démographique des pays du Sud mais plutôt de la diffusion à une grande partie de l'humanité – les pays émergents, qui représentent 35 % de la population mondiale – d'un mode de consommation à l'occidentale, si destructeur pour l'environnement.

Ce que l'on pourrait appeler la "démographie verte" nous fixe un nouveau cadre, de nouvelles limites : abaisser rapidement le niveau de consommation nuisible à l'environnement des populations des pays riches comme des pays émergents ; prendre les mesures adéquates pour que le développement du Sud se réalise selon un nouveau mode de consommation bien plus sobre, mais qui reste à inventer.

Actuellement, l'empreinte écologique d'un Américain est dix fois plus élevée que celle d'un Béninois. En matière d'impact sur l'environnement, cela veut dire que la population américaine est pratiquement équivalente à 3 milliards d'individus subsistant selon le mode frugal des pays pauvres. Le changement du mode de consommation des pays riches et des pays émergents est au centre de la problématique démographique mondiale.

Pour les pays pauvres, l'enjeu est tout autre. Il se situe dans la définition d'une nouvelle trajectoire de développement. Pour ce faire, un meilleur partage des ressources de la planète s'avère une nécessité. A titre d'exemple, bien plus que la limitation des biocarburants, la réaffectation d'une part des 70 % de terres agricoles nécessaires à l'alimentation carnée des consommateurs aisés devrait être une priorité. En d'autres termes, libérer les terres nécessaires au développement d'une agriculture vivrière de proximité, apte à nourrir efficacement et prioritairement ceux, de plus en plus nombreux, qui souffrent de la faim. Le mode de développement des pays pauvres doit être respectueux de l'environnement, tout en maîtrisant le croît démographique.

L'empreinte carbone des populations des pays riches ou à croissance économique rapide doit donc prioritairement baisser. L'urgence à changer les habitudes est donc beaucoup plus réelle dans les pays ayant enclenché un processus de consommation de masse que dans les pays pauvres qui n'ont toujours pas achevé leur transition démographique. Paradoxalement, le facteur démographique est plus explosif dans les pays à consommation élevée – pays riches et pays émergents très peuplés – que dans les pays pauvres qui voient toujours leur population augmenter. Si nous n'arrivons pas à changer nos habitudes de consommation vers plus de sobriété, la limitation des naissances et même la baisse de la population deviendront une urgence au Nord comme dans les pays émergents. Beaucoup moins dans les pays pauvres, dont le non-développement limite mécaniquement l'impact écologique. Décidément, la lecture verte de la démographie mondiale change notre vision d'avenir.

Stéphane Madaule est essayiste, maître de conférences à Sciences-Po Paris.

Les coups de gueule de Dechavanne


PA S D'ACCORD AVEC LUI SUR L'INITIATIVE POPULISTE DE SÉGO, MAIS D'ACCORD SUR LA CRITIQUE SUR CHATEL.

L'UMP dévoile son "palmarès 2009 de la folie fiscale des régions" de gauche

A quatre mois des élections régionales, l'UMP a présenté lundi lors de son point de presse hebdomadaire le "palmarès 2009 de la folie fiscale des régions" présidées par la gauche, en octroyant "un prix spécial du jury" au maire (PS) de la capitale Bertrand Delanoë. Le porte-parole du Mouvement populaire, Frédéric Lefebvre, et son adjoint Dominique Paillé, ont décerné devant la presse les "trophées Satanas" (nom du personnage principal du dessin animé "Les fous du volant", ndlr) d'or, d'argent et de bronze aux présidents des vingt régions (sur 22 métropolitaines) détenues par la gauche, qui ont le plus augmenté la fiscalité en 5 ans.

Absente de ce palmarès, la présidente (PS) du Poitou-Charentes, Ségolène Royal, n'apparaît dans aucune des catégories citées : "foncier bâti, foncier non bâti, taxe professionnelle (TP)". Le président (divers gauche depuis son exclusion du PS) de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, très en pointe contre la réforme en cours de la taxe professionnelle, obtient deux "Satanas d'or", un pour la taxe professionnelle (+ 90 %), et un deuxième pour le "Foncier bâti" (+ 90 %), selon l'UMP. La Bourgogne, présidée par François Patriat (PS), obtient deux "Satanas d'argent" pour le Foncier non bâti (+ 60 %) - ex aequo dans cette catégorie avec Michel Vauzelle (Paca) - et pour la taxe professionnelle (+ 86 %). Jean-Paul Huchon (Ile-de-France) est doublement primé : avec le "bronze" pour la taxe professionnelle (+ 69 %), un podium qu'il partage avec Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), et le "bronze" qu'il obtient seul pour le non bâti (+ 47 %). Autre primé, le président socialiste d'Auvergne, René Souchon avec l'"or" pour le non bâti et l"argent" pour le bâti (+ 71 %). Enfin, l'UMP décerne un prix spécial pour "l'ensemble de son oeuvre" à Bertrand Delanoë, crédité d'un bond de 8 % "sur l'ensemble des taxes". Dominique Paillé a relevé que la Corse (une des deux régions avec l'Alsace présidée par la droite) n'augmentait pas ses impôts, avançant cette explication : "parce que le PS n'y est pas représenté".

Dans un «coma» depuis 23 ans, il était en réalité conscient

Un Belge de 46 ans a passé 23 années allongé dans un lit d'hôpital dans un état qualifié de végétatif. Des analyses menées en 2006 ont montré qu'il était conscient depuis le début. Un cas qui ne serait pas isolé.

«Je criais, mais on ne pouvait pas m'entendre». C'est par cette formule que Rom Houben résume l'incroyable épreuve qu'il a vécu 23 années durant. En 1983, un accident de voiture plonge ce Belge de 20 ans, il en a 46 aujourd'hui, dans ce qu'on considère à l'époque comme un coma profond. Rom est paralysé, hospitalisé dans un état qualifié de végétatif. Or, il y a trois ans, de nouvelles analyses menées à l'université belge de Liège par le docteur Steven Laureys ont montré que Rom était en fait pleinement conscient de ce qui se passait autour de lui, bien que paralysé. On l'apprend seulement aujourd'hui par l'intermédiaire d'une publication de celui qui l'a «sauvé», écrit lundi le Daily Mail.

Depuis 1983, Rom Houben pouvait ainsi parfaitement entendre ce que les médecins disaient à son sujet, précise le quotidien britannique sur son site Internet. «Pendant tout ce temps, je rêvais d'une vie meilleure. La frustration est un mot trop faible pour décrire ce que je ressentais», explique-t-il. Désormais, il peut communiquer grâce à un système informatique lui permettant d'écrire des messages sur ordinateur. En revanche, il ne devrait jamais quitter l'hôpital où il est accueilli près de Bruxelles. «Je n'oublierai jamais le jour où on a identifié mon problème. Cela a été comme une seconde naissance», précise Rom Houben. «Je veux lire, parler avec mes amis via l'ordinateur et profiter de ma vie maintenant que les gens savent que je ne suis pas mort».

Pour le docteur Steven Laureys, le cas de Rom serait loin d'être isolé. Il estime dans une étude publiée récemment dans la revue BMC Neurology que de nombreux patients dont on considère l'état comme végétatif seraient en fait mal diagnostiqués. «41% des patients en état de conscience minimale sont diagnostiqués de manière erronée comme étant en état végétatif», selon les termes du communiqué publié à l'époque.

Comme l'explique le Daily Mail, cet événement pourrait également relancer le débat sur l'opportunité de mettre fin à la vie de personnes plongées dans le coma depuis des années et dont on estime qu'elles ne recouvriront jamais leurs facultés.

Le succès de Courbet sur RTL

L'émission qu'anime Julien Courbet sur son antenne étant un vrai succès, RTL en profite pour lancer Rtlconso.fr, un site au service des consommateurs directement adossé aux rendez-vous de l'animateur, Stop arnaques et Ça peut vous arriver. La station de la rue Bayard, par ailleurs, n'est pas mécontente de sa grosse opération "Une journée pour l'emploi": sa dernière édition a permis de mettre en ligne 29 300 offres.

L'équipe d'experts et d'avocats de Julien Courbet conseille à présent sur le Web.

Vers un retour à une TVA à 19,6% dans la restauration?

Les restaurateurs ne répercutent pas assez la baisse de la TVA sur les prix? Et bien soit. La commission des Finances du Sénat a voté ce lundi un amendement au projet de budget 2010 visant à rétablir à 19,6% le taux de TVA sur la restauration, a annoncé à l'AFP le rapporteur UMP de la commission, Philippe Marini.

L'amendement a été présenté par le sénateur Jean-Jacques Jégou et trois de ses collègues centristes. Déposé après l'article 8 bis du projet de loi de finances 2010, il devait être examiné lundi en fin d'après-midi ou en soirée.

«On n'en a pas eu pour notre argent»

«Dans le contexte budgétaire tendu que notre pays connaît et face au risque de creusement de notre déficit public, cette baisse de la TVA pour les restaurateurs décidée en juillet ne nous semble pas justifiée, d'autant plus que les consommateurs n'ont pas vu de résultats probants sur les prix pratiqués par les restaurateurs», explique l'exposé des motifs de l'amendement.

«On n'en a pas eu pour notre argent», a souligné Philippe Marini dans les couloirs du Sénat. «On est des gens sérieux, il y a trop de trous dans le budget», a renchéri Jean-Pierre Fourcade. «On ne se fait pas d'illusion, cet amendement ne sera pas voté en séance, mais on a été unanime en commission», a également déclaré Nicole Bricq (PS).

«On voudrait faire capoter les négociations salariales qu'on ne s'y prendrait pas autrement», a réagi Didier Chenet, qui devrait retrouver mardi son poste de président du Synhorcat, deuxième syndicat de restaurateurs, Selon lui, les restaurateurs ne seront pas enclins à augmenter des salaires s'ils ne sont pas sûrs de garder la TVA à 5,5%. Le gouvernement a donné aux organisations patronales et salariales jusqu'au 30 novembre pour signer un accord d'augmentation des salaires.

La commission des finances du Sénat s'attaque à la TVA à 5,5 % dans la restauration

La commission des finances du Sénat a voté à l'unanimité, lundi 23 novembre, un amendement au projet de budget 2010, visant à rétablir à 19,6 % le taux de TVA sur la restauration, qui avait été réduit le 1er juillet à 5,5 %. L'amendement a été présenté par le sénateur Jean-Jacques Jégou et trois de ses collègues centristes. "Dans le contexte budgétaire tendu que notre pays connaît et face au risque de creusement de notre déficit public, cette baisse de la TVA pour les restaurateurs décidée en juillet ne nous semble pas justifiée, d'autant plus que les consommateurs n'ont pas vu de résultats probants sur les prix pratiqués par les restaurateurs", explique l'exposé des motifs de l'amendement.
Selon l'Insee, les additions ont baissé de 1,46 % entre le 1er juillet et le 30 octobre, alors que le gouvernement tablait sur une baisse de 3%. "On n'en a pas eu pour notre argent", a souligné le rapporteur UMP de la commission, Philippe Marini, dans les couloirs du Sénat. "On est des gens sérieux, il y a trop de trous dans le budget", a renchéri Jean-Pierre Fourcade. "On ne se fait pas d'illusion, cet amendement ne sera pas voté en séance, mais on a été unanime en commission", a également déclaré Nicole Bricq (PS).

ÉPÉE DE DAMOCLÈS

"Je n'ose pas imaginer que l'amendement puisse être adopté" et que la TVA puisse remonter à 19,6 %, a réagi Christine Pujol, présidente de l'UMIH, principal syndicat de restaurateurs. Pour Mme Pujol, le vote des sénateurs n'est pas une "surprise", reprenant les critiques faites depuis des mois aux restaurateurs. "Le contrat d'avenir, ce ne sont pas seulement les prix [pour les consommateurs]", a-t-elle ajouté, en rappelant que les négociations avec les syndicats de salariés, qui visent notamment à augmenter les salaires, sont en cours et doivent aboutir avant le 30 novembre.

"On voudrait faire capoter les négociations salariales qu'on ne s'y prendrait pas autrement", a ajouté Didier Chenet, qui sera élu mardi président du Synhorcat, deuxième syndicat de restaurateurs. Pour M. Chenet, cet amendement est une "épée de Damoclès", car les restaurateurs ne seront pas enclins à augmenter des salaires s'ils ne sont pas sûrs de garder la TVA à 5,5 %. Les restaurateurs s'étaient engagés en contrepartie de la baisse de la TVA à ce qu'elle profite aux consommateurs, aux salariés et aux restaurateurs. M. Chenet demande que la profession soit jugée sur ces trois composantes, et seulement à l'issue de l'accord signé avec l'Etat, à savoir mi-2011 pour l'emploi et les salaires.
C'EST UNE FORTE ET BONNE DÉCISION QUI DOIT ÊTRE APPLIQUÉE, LES RESTAURATEURS NOUS ONT FLOUÉ, ILS ONT VOULU JOUER LES ESCROCS, TANT PIS !

L'UMP dénonce le "déluge d'attaques" du PS sur l'identité nationale et l'immigration

L'annonce conjointe, faite dimanche 22 novembre au Journal du dimanche par Eric Besson et au Parisien par Xavier Darcos, de durcir les mesures contre les entreprises employant des sans-papiers n'en finit pas de faire réagir. Lundi matin, l'ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius a accusé le gouvernement de ressortir "le triangle identité, insécurité, immigration" à l'approche des élections régionales. "Le problème, c'est que l'insécurité, le gouvernement se montre incapable [de la traiter], que l'immigration est une question complexe qu'il faut traiter de manière équilibrée. Quant à l'identité : parler de l'identité française pour dire implicitement que l'immigration menace l'identité française, c'est une mauvaise cause", a déclaré M. Fabius sur France Info. Selon le député de Seine-Maritime, la position du PS sur l'immigration est "constante". Les régularisations doivent se faire sur "des critères objectifs : être en France depuis une certaine période, ne pas avoir de condamnation, être intégré".
"DÉLUGE D'ATTAQUES"

De son côté, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a dénoncé "le déluge verbal d'attaques, d'insultes et de critiques" du PS contre la politique du gouvernement en matière d'identité nationale et d'immigration. M. Bertrand a vivement critiqué, sur RMC, les propos de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, déclarant ce week-end que Nicolas Sarkozy faisait "honte à la France en voulant opposer identité nationale et immigration". "Il est honteux de sa part de faire de tels amalgames, a-t-il déclaré, et je ne vois pas pourquoi il y a de la part du Parti socialiste une telle violence dans tous les propos."

M. Bertrand a approuvé l'idée de "durcir les sanctions" contre les entreprises employant des immigrés en situation irrégulière et pour lesquelles le ministre du travail Xavier Darcos a proposé la "fermeture administrative". Selon lui, il faut aussi être "intraitable avec l'immigration clandestine", et "il n'est pas question d'assouplir les règles de régularisation". "Toutes les personnes qui sont ici sans titres, sans papiers, qui sont entrées clandestinement doivent être renvoyées, c'est la seule façon de réussir la parfaite intégration de ceux qui sont sur notre territoire normalement."

"TOUTE SANCTION UNIFORME SERAIT INJUSTE"

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) s'est, elle, prononcée pour "pénaliser" les patrons qui emploient des sans-papiers en connaissance de cause, mais toute sanction "uniforme" serait une "double peine" pour ceux qui ont fait l'objet de "tromperies", a-t-elle averti. "Le travail clandestin est inadmissible tant sur un plan humain qu'économique, estime l'organisation patronale. Il est donc légitime de faire preuve de sévérité."

La CGPME a précisé qu'il fallait "pénaliser les chefs d'entreprise qui font travailler des clandestins et qui étaient au courant avant de les employer, car c'est inadmissible". "Pour autant, il convient de distinguer les employeurs malhonnêtes et ceux ayant été l'objet de tromperies. Il n'appartient pas aux patrons de PME de se transformer en spécialistes des faux papiers", ajoute l'organisation. "Toute sanction prise de manière uniforme sans tenir compte des circonstances serait forcément injuste et risquerait de constituer une double peine pour les entreprises", affirme la CGPME, qui plaide pour des solutions "au cas par cas".

Le projet du Grand Paris n'est pas métropolitain, par Daniel Behar et Philippe Estebe

La discussion autour du projet de loi relatif au Grand Paris tend à mettre en cause son rabattement sur un schéma de transports, pour peser les vertus respectives d'un parcours aérien ou souterrain ou à incriminer son manque de vision globale pour l'Ile-de-France. Là n'est pas la question : au sein d'une "République décentralisée", il n'est pas de la légitimité de l'Etat de définir cette vision. En revanche, il lui revient bien d'énoncer une stratégie de développement de la région-capitale, c'est-à-dire définir les conditions de sa contribution optimale à la performance de la France dans le contexte de la mondialisation.
Sur ce plan, ce projet propose comme préalable implicite une rupture doctrinale tout à fait justifiée avec un des dogmes fondateurs de "l'aménagement du territoire à la française", celui du rééquilibrage entre Paris et la province. Avec l'attractivité renouvelée des grandes villes et du tissu rural, cette posture n'était plus de mise. Mais comment alors affirmer la place de la première métropole française dans le monde ? Pour relever ce défi, le projet de loi formule une hypothèse stratégique : la globalisation constitue une échelle inédite dans la concurrence internationale, à laquelle il faut répondre en "ajoutant" des facteurs de compétitivité à la métropole, soit "à côté" (c'est la proposition séduisante de l'extension de Paris jusqu'au Havre), soit "au-dessus", et c'est la couche supplémentaire des "clusters", de la recherche et de l'innovation, de la Défense à Saclay en passant par Le Bourget, desservis par le fameux "grand huit". Or cette hypothèse est tout à fait discutable.

Il n'est d'abord pas certain que la question de l'ouverture au monde au XXIe siècle se joue sur le plan des échanges marchands maritimes. Et peut-on décréter ainsi la rupture avec la permanence d'une histoire longue davantage continentale que maritime ? Mais surtout la mondialisation ne constitue pas un niveau en plus, à l'extérieur, mais un processus qui produit une nouvelle figure de la ville – la métropole après l'agglomération – où les liens en réseau désorganisent la continuité des lieux et génèrent de multiples contradictions entre le global et le local. Autrement dit, la mondialisation n'est pas un défi du dehors, mais du dedans de la métropole.

Sur le plan économique, se mettre à sa hauteur ne consiste pas à ajouter quelques " clusters ", en espérant un effet locomotive qui n'est nullement garanti. C'est plutôt sur l'ensemble du territoire métropolitain qu'il faudrait miser. Les affaires et la finance ne sont pas l'exclusivité du pôle de la Défense mais l'attribut de tout l'Ouest parisien. L'excellence scientifique ne se joue pas sur Saclay mais à l'échelle d'un cône sud de l'innovation, entre la Montagne- Sainte-Geneviève, Evry et Saclay. Le tourisme et la culture – au-delà de la puissance de Paris intra muros – s'étendent aujourd'hui vers le nord et l'est, sur des registres davantage contemporains que patrimoniaux. Enfin et surtout, la performance de ces activités d'excellence dépendra de l'étroitesse de leurs relations à la métropole ordinaire, celle de la logistique, du BTP ou des services.

Sur le plan social, l'enjeu n'est pas de minimiser le risque d'émeutes sociales et d'atteinte à l'image internationale de Paris, au travers d'un "détour" du grand huit par Clichy-Montfermeil mais de développer résolument un cosmopolitisme métropolitain. A Paris, comme dans les autres métropoles du monde, la métropolisation s'accompagne d'un développement des migrations internationales. Ailleurs considéré comme une ressource essentielle de l'attractivité métropolitaine, cet enjeu est totalement passé sous silence dans le projet du Grand Paris. Sont tout autant occultés le potentiel créatif induit par ce nouveau cosmopolitisme que les nouvelles figures de la pauvreté qu'il engendre.

En initiant le projet du Grand Paris, l'Etat a bien perçu le défi pour la France que constitue la question métropolitaine. Mais en décalquant les recettes des années 1960 à l'époque de l'agglomération parisienne, mises au goût du jour selon une géographie dilatée (un métro automatique succédant au RER, et des clusters aux villes nouvelles), sa réponse n'est pas à la hauteur. C'est à "faire métropole" qui faudrait collectivement s'attacher.

Daniel Behar est professeur associé à l'Institut d'urbanisme de Paris et Philippe Estebe est professeur associé à Sciences Po Paris. Tous les deux sont consultants à la coopérative Acadie.

Ce soir, c'est moi le cuistot du bistrot

Un bar-restaurant de Saint-Brieuc ouvre sa cuisine un mercredi par mois à ses clients. Cette formule « Devenez le chef d'un soir » plaît beaucoup. Aujourd'hui, c'est Aurélie Paturel qui s'y colle. Conseillère en gestion du patrimoine, elle relève le défi de régaler trente personnes qu'elle ne connaît pas.
Ce soir, le chef en cuisine, c'est toi », lui a annoncé ce mercredi matin, Gilles le cuisinier du 1701, un bar-restaurant de Saint-Brieuc. Cliente d'habitude, Aurélie Paturel le remplacera derrière les fourneaux. Un moment plutôt particulier pour cette conseillère en gestion du patrimoine.

Depuis plus d'un an, le 1701 ouvre sa cuisine un mercredi par mois aux habitués qui le souhaitent. Le prin-cipe ? Il (ou elle) mitonne un repas qui sera ensuite dégusté par une trentaine de convives. « Un moment de partage, de convivialité pour ceux qui viennent dîner et un échange de savoir-faire entre le chef d'un soir et Gilles, le cuisinier. Ce concept rencontre beaucoup de succès », explique Ludovic qui dirige l'établissement avec Gilles.

Sur la vingtaine de volontaires, Aurélie est la quatrième femme. « Je trouve l'idée sympa. J'adore cuisiner, ça me vide la tête. Mais entre le faire chez soi, pour des copains, et dans un lieu que tu ne connais pas, pour trente personnes, ce n'est pas la même chose. »

Au menu de ce soir, élaboré quinze jours avant : foie gras maison, velouté de potimarron, brochettes de saint-jacques bardées de lard fumé et flans champignons-carottes, tarte banane-chocolat. Avant d'aller au marché, une petite visite de la cuisine s'impose. « Ce n'est pas très grand. Il va falloir être organisé », remarque Aurélie.

10 h, en route pour les courses! Le temps est compté.

11 h. Retour au 1701, les bras chargés de potimarrons, oignons, champignons, bananes, pain au figues... Aurélie doit rejoindre son domicile pour s'occuper de « ses p'tiots » et laisse la place libre pour le service traditionnel du midi.

16 h. Chargée de cinq sacs, la chef amateur franchit la porte du 1701. Elle noue son tablier, vide le contenu de ses paniers : rouleau à pâtisserie, robot ménager, sorbetière... Elle va et vient dans la cuisine afin de « prendre mes marques ». « Top chrono, c'est parti ! », lui lance Gilles qui confie qu'inconsciemment, à partir de ce moment-là, il va regarder sa montre tous les quarts d'heure. Aurélie commence par confectionner ses pâtes sablées pour le dessert. « Gilles, le beurre, ça se trouve où? Les oeufs? Les couteaux? », questionne-t-elle, un peu déstabilisée.

Le patron la rassure, lui file un coup de main, lui montre comment éplucher une carotte rapidement. De son côté, elle lui explique qu'elle n'utilise que les jaunes d'oeufs pour la pâte, mais que les blancs peuvent se congeler. «Ah, je ne savais pas », avoue Gilles qui dans une autre vie a été coiffeur, puis régisseur.

Les fonds de tarte cuisent tranquillement dans le four. Une bonne odeur emplit la cuisine. Aurélie passe à la confection de la ganache au chocolat, puis commence la préparation des flans.

18 h. Ludovic part chercher le vin. Marlène, la jeune serveuse, dispose les tables les unes à côté des autres. Les flans sont prêts à aller au four. « Allez Aurélie, on y va dans le potimarron maintenant.»

19 h 30. Les tartes sont terminées, le velouté mijote doucement dans la grande gamelle, les brochettes de saint-jacques sont dressées et entreposées dans le frigo avant d'être cuites sur la plancha. Aurélie improvise une petite sauce à base de roquette pour décorer les assiettes. Le temps passe vite. Pas le temps de s'ennuyer. « Ce que je trouve stressant, c'est de servir trente personnes en même temps. Mais heureusement, Gilles est là, c'est rassurant ! »

20 h 15. Les premiers convives arrivent. On vient saluer les cuistots, faire les curieux et jeter un oeil au-dessus du passe-plat. Ce mercredi soir, en raison du match de foot France-Irlande, l'assemblée est plutôt féminine : quelques copines d'Aurélie mais pas seulement. Françoise et Stéphanie, « en soirée filles », sont venues boire l'apéritif. « Nous n'avions pas prévu de rester dîner, le menu est alléchant, on s'est laissé tenter. » Elles s'installent pour le repas à côté de Michèle et Jean-Jacques, un couple d'enseignants en retraite de 70 ans. Nouveaux habitants de Saint-Brieuc, ils ont été séduit par cette formule « comme chez soi ». Le repas coûte 20 €, vin compris.

23 h, maîtresse de maison d'un soir, Aurélie sort enfin de sa cuisine. Elle va au devant de ses invités et découvre des mines réjouies. « C'est la plus belle des récompenses. C'est tellement frustrant de cuisiner tous les jours, sans avoir de compliments! »

BFM-TV accuse Canal+ de «manipulation d’audience»

EXCLUSIF - Les décodeurs CanalSat s'allument par défaut sur iTélé. La chaîne d'info concurrente BFM-TV va porter plainte...
BFM-TV ne veut pas être « l’équipe Irlandaise de l’audiovisuel » et refuse de se battre autrement qu’ « à la loyale », avec sa rivale iTélé, selon les mots d’Alain Weill, président du groupe NextRadioTv.

En guise de main fautive d’Henry… un décodeur CanalSat, qui, depuis le 22 octobre, ont constaté les journalistes de la chaîne info, se rallume automatiquement par défaut sur la chaîne iTélé… du groupe Canal+ . Pour résumer, on s’endort avec BFM-TV, et, magique, le lendemain, sans avoir rien touché, on se réveille avec iTélé.

Dans une conférence de presse lundi, assortie d’une démonstration du décodeur en question, Alain Weill a annoncé son intention d’engager des recours contre le groupe Canal+ devant le tribunal de commerce, l’autorité de la concurrence et le Conseil supérieur de l’audiovisuel. « C’est exactement comme si, le matin, alors que vous allez acheter Le Monde, on vous mettait Le Figaro dans la main ! » a-t-il souligné.

Chaînes en colère

Alors que les abonnées Canalsat représentent 20% du Panel Médiamétrie, BFM-TV estime que les mesures d’audiences sont désormais faussées. « Il suffit de rester dix secondes sur une chaîne pour être comptabilisé par Médiamétrie » insiste Alain Weill, qui souligne la hausse de l’audience d’iTélé depuis la mise en place du système.

Très remonté, parlant de « manipulation d’audience », de « martingale », de « préjudice considérable » et « d’une première dans l’histoire de la télévision française depuis l’ORTF », le patron du groupe NextRadioTv a également fait part de son souhait de demander à Médiamétrie de ne pas sortir les mesures d’audience de novembre.

Canal+ devrait réagir à ces accusations dans la matinée de lundi.
Anne Kerloc’h