TOUT EST DIT

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dimanche 27 mai 2012

Les conservateurs grecs remontent la pente

Quatre instituts de sondages donnent le parti de la Nouvelle Démocratie en tête des législatives du 17 juin.

Pour la première fois depuis les législatives du 6 mai dernier, quatre instituts de sondage donnent le parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND) en tête pour le nouveau scrutin organisé le 17 juin. La droite recueillerait entre 23,3 % et 25,8 % des voix, devançant le Syriza, la gauche radicale opposée au programme d'austérité et qui tenait la corde il y a trois jours encore.
Les menaces d'une sortie imminente de la Grèce de la zone euro, exprimées par les dirigeants internationaux et relayées au quotidien par la presse, ont sans doute joué un rôle dans cette évolution, mais pas uniquement. Gerasimos Vokos, professeur de philosophie à l'Université de Thessalonique, évoque une mutation politique liée à la montée de l'extrême gauche. «Alexis Tsipras, le dirigeant de Syriza, est considéré comme la bête de l'Apocalypse même s'il a réussi à recueillir 17 % des voix aux dernières élections! Mais face à cette menace réelle, au moins les créanciers du pays ont-ils réalisé que quelque chose n'allait pas dans la recette appliquée pour sortir du gouffre. Surtout, les deux dirigeants des partis traditionnels grecs ont été secoués et ont donc dû prendre des mesures sérieuses», explique-t-il.

frivolité de l'électorat grec

Ainsi, à droite, Antonis Samaras a mené les tractations pour faire revenir dans le parti Dora Bakogiannis, ancienne ministre des Affaires étrangères du gouvernement conservateur qui avait quitté la ND pour fonder sa propre formation en 2010. À gauche, Evangelos Venizélos, le dirigeant du Pasok socialiste, monte subitement au créneau contre les déclarations acerbes sur la Grèce. C'est lui qui a demandé publiquement à Christine Lagarde, directeur général du FMI, de retirer ses «insultes, en affirmant qu'elle était plus touchée par les enfants du Niger qui voulaient suivre une scolarité que par les Grecs qui ne payaient pas d'impôts».
À la frivolité de l'électorat grec, il faut ajouter les menaces économiques comme celles de Lucas Papademos. L'ancien premier ministre a révélé que la Grèce risquait d'être à cours de liquidités d'ici à la fin juin. Les Grecs étant profondément attachés à l'euro, ces déclarations pèsent.

Dans un mouchoir de poche

Néanmoins, aucun parti ne rassure suffisamment pour espérer disposer d'une majorité absolue. Même s'ils arrivent en tête, les conservateurs devront s'unir avec d'autres pour diriger le pays. Une coalition avec les socialistes du Pasok, sur le modèle de ces trois derniers mois, pourrait être une option. Si le Syriza l'emporte, il devra aussi opter pour le partage, en privilégiant les alliances avec les partis réfutant les plans de rigueur.
Tout montre que les élections du 17 juin se joueront dans un mouchoir de poche et qu'au lendemain du scrutin, la marge de manœuvre du nouveau gouvernement sera sensiblement restreinte. «Si la droite gagne, dès l'annonce de nouvelles mesures d'austérité, comme celles qui sont demandées par les créanciers publics, il risque d'y avoir de nouveaux mouvements sociaux venant de la gauche de la gauche, car ce sont des milices. Si c'est Tsipras qui l'emporte, il aura à faire face aux réalités économiques. Le bras de fer commencera avec l'UE et la Grèce risque gros», estime Babis Papadimitriou, analyste politique. La phase cruciale de campagne électorale démarrera dès jeudi avec la présentation des programmes économiques des candidats.

Un lendemain qui déchante 


Il n’existe pas de dictature molle. Il en est de plus souriantes que d’autres, de mieux ripolinées, mais ça ne les rend pas davantage aimables. Une dictature reste une dictature.
Celle qui sévit depuis bientôt 20 ans en Azerbaïdjan n’est donc pas plus tolérable qu’une autre. Ici, on menace, on emprisonne et on bastonne, dans l’indifférence la plus totale, ceux qui osent critiquer le régime autocratique d’Ilham Aliev. Et les grandes familles liées au pouvoir, à commencer par celles du président et de son épouse, ont la mainmise sur les formidables ressources du pays.
La tenue du concours de l’Eurovision à Bakou aura au moins eu l’immense mérite de mettre en lumière le combat des opposants au clan en place et le désespoir d’une partie de la population. Pas sûr toutefois que cela change quelque chose à leur quotidien.
Les grands pays occidentaux, que l’on a connus plus soucieux de la liberté des peuples en d’autres contrées et en des temps pas si lointains, ne risquent pas en effet de mettre la pression sur le pouvoir. C’est qu’Ilham Aliev sait se montrer extrêmement généreux avec ses hôtes étrangers.
Avec des réserves en devises huit fois supérieures à la dette nationale, une croissance qui flirte avec les 10 % et une production pétrolière quotidienne d’environ 1 million de barils, l’Azerbaïdjan a un énorme pouvoir de séduction. Et représente un marché qui fait saliver à peu près tous les dirigeants occidentaux, heureux de récupérer quelques miettes. En cette période de crise mondiale, il est inconvenant de faire la fine bouche, semble-t-il.
Et puis Aliev a su optimiser la situation géographique de son pays, coincé entre l’Iran et la Russie. État laïc au cœur d’un ensemble islamisé, il est aujourd’hui un pion essentiel de la lutte américaine contre le terrorisme et une tête de pont stratégique US dans cette région.
De bien trop gros enjeux pour que la question des droits de l’homme soit sérieusement évoquée. Et ce ne sont pas quelques désuètes vocalises européennes vite évanouies qui vont changer la donne.

Les Grecs se disent "humiliés" par les propos de Christine Lagarde

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a appelé ce week-end les Grecs à prendre leur destin en main en s'acquittant notamment de leurs impôts, ajoutant que les enfants démunis d'Afrique ont davantage besoin d'aide que la population grecque.

"Je pense qu'ils devraient s'aider mutuellement (...) en payant tous leurs impôts", a-t-elle dit dans une interview publiée ce week-end par le Guardian, en évoquant "tous ces gens qui tentent en permanence d'échapper à l'impôt". "Je pense davantage à ces petits enfants d'une école d'un petit village du Niger qui n'ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui cherchent passionnément à avoir accès à l'éducation", poursuit-elle. "Je pense à eux en permanence, parce que je pense qu'ils ont davantage besoin d'aide que la population d'Athènes."
Les propos de la directrice française du FMI lui ont valu des milliers de commentaires souvent acerbes sur sa page Facebook. Un internaute grec l'interpelle ainsi: "Avez-vous simplement songé que nous étions à court d'argent ?" En Grèce, où les partis politiques sont de nouveau en campagne en vue des élections législatives du 17 juin, le chef de file du Parti socialiste (Pasok), Evangelos Venizelos, l'a accusée samedi soir d'avoir "humilié" le peuple.
"Personne ne peut humilier le peuple grec en cette période de crise et je dis ça tout particulièrement à l'adresse de Mme Lagarde", a-t-il dit dans un discours notamment repris dimanche par la radio française France Info. "Je l'appelle à reconsidérer ses déclarations."
"DE QUEL DROIT PARLE-T-ELLE DE CETTE FAÇON AUX GRECS ?"
En France, le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé dimanche "des propos indignes" de la directrice générale du FMI. "De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs ?", s'est-il interrogé sur France 3. "Ce sont des propos indignes, s'il y avait une morale politique, Mme Lagarde devrait s'en aller du poste qu'elle occupe. (...) Pourquoi ne dit-elle pas : ce sont les armateurs, c'est à dire les capitalistes, qui doivent payer leurs impôts, alors qu'ils ne les paient pas ?", a ajouté M. Mélenchon, qui a reçu mardi à Paris son homologue grec Alexis Tsipras, favori des élections en Grèce le 17 juin.
"C'est l'Eglise orthodoxe qui devrait payer [des impôts]. Les braves gens du commun paient leurs impôts parce que c'est prélevé à la source. Les fonctionnaires n'ont aucun moyen d'échapper à l'impôt", a-t-il affirmé.
LAGARDE NUANCE
Face à ces critiques, Christine Lagarde a expliqué sur sa page Facebook: "Ainsi que je l'ai dit à de nombreuses reprises par le passé, j'éprouve beaucoup de sympathie pour le peuple grec pour les défis auxquels il est confronté (...) Une part importante de cet effort réside dans le fait que chacun assume sa part du fardeau." Sans pour autant convaincre tout le monde.
"De la sympathie pour le peuple grec, Mme Lagarde ? D'une manière ou d'une autre, les programmes d'austérité dont le FMI demande l'application en Grèce ne le confirment pas: ces directives d'austérité ont mené à un chômage de masse, à la pauvreté et à la destruction du tissu social de la Grèce", écrit ainsi un internaute, Costas Tourlos.

Et il faudrait qu'on ait le moral !

La raison fait ce qu'elle peut, mais on sait bien que nous sommes gouvernés aussi par nos émotions. Les économistes n'échappent pas à la règle. Dans la conjoncture très particulière qui est la nôtre, on en trouve peu qui soient pleinement optimistes. On n'en trouve même pas du tout.


Mais on perçoit néanmoins des nuances.
Les déclinistes - plutôt des libéraux - décrivent un monde où le pire est toujours à venir. Nos sociétés iraient à leur perte, notamment parce qu'elles refuseraient les difficiles et cruelles mesures que les déclinistes se tuent à leur conseiller depuis que le déclinisme existe.
Les keynésiens - plutôt de gauche - décrivent un monde qui pourrait aller mieux si les décideurs ne s'évertuaient à prendre les décisions contraires à celles qu'il faudrait prendre. Comme engager un pays dans l'austérité pour diminuer la dette, alors que cette rigueur tuerait la croissance, rendant impossible le retour à un équilibre des comptes.
Leurs positions s'appuient sur des doctrines également savantes, des modèles également mathématiques, des recherches également complexes. On ne sait pas si leurs partisans les ont choisies pour des raisons purement rationnelles, ou poussés par leur tempérament plus ou moins optimistes.
Ils partagent en revanche une conviction, c'est que la confiance est un élément clef dans l'évolution d'une économie.
On mesure d'ailleurs le moral des ménages et des patrons. On veut savoir si les premiers consommeront ou épargneront et si les seconds investiront ou thésauriseront. Selon les cas et le contexte, l'économie repart ou faiblit.
Pour sortir du marasme et pour éviter la catastrophe, il faudrait donc avoir le moral.
Sauf que tout donne le bourdon. La Grèce en perdition, incapable de rembourser sa dette, sa société prête à exploser. La jeunesse espagnole, une moitié au chômage et l'autre mal payée, qui émigre vers le Brésil ! On se demande si l'euro et l'Europe politique survivront à l'effondrement de ces deux économies.
Sur la colonne voisine, la liste des raisons d'espérer est moins longue, mais ses arguments plus profonds.
L'Europe est toujours la première puissance mondiale. Elle bénéficie de régimes démocratiques, d'institutions stables, de populations éduquées, d'infrastructures développées. Ses États disposent d'industries de pointe et complémentaires. Et par-dessus tout ça, une culture qui lui a permis de résister à bien des cataclysmes.
Si l'on veut surmonter ce nouvel accident du destin européen, il faudra donc avoir le moral. Ce sera le premier des travaux d'Hercule du nouveau président que de nous aider un peu dans cette voie. Nous en aurons besoin.

ETHNOS JOURNAL DE GAUCHE GREC NOUS FAIT LA PROMO DE L'ÎLE DE SYROS
LA MÊME ÎLE QUI HÉBERGEA TROIS FOIS FRANÇOIS HOLLANDE PENDANT SES VACANCES 
VOICI LA PHOTO NORMALE D'UN PRÉSIDENT NORMALE SACHANT DÉJÀ PÉDALER.
Ça pue le montage !

Fièvre au Vatican


Et s'il s'agissait tout simplement d'une manifestation de l'Esprit saint ? Alors que les catholiques fêtent ce dimanche la Pentecôte, les décisions assumées par Benoît XVI et destinées à remettre de l'ordre dans les institutions du périmètre financier du Vatican attestent sa volonté de transparence et de rigueur.
Cela fait des mois que le pape est inflexible sur l'exigence de probité et d'honnêteté que tout chrétien doit avoir au cœur. Est-ce la raison pour laquelle des fuites ont été orchestrées dans le but d'affaiblir le souverain pontife ? Cela accrédite la thèse d'un complot dont il était la cible désignée. Rien ne permet de l'affirmer, mais il est patent qu'il y a eu une envie de lui nuire et de susciter une crise dans l'Église en cette année du cinquantième anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II.
Ce n'est pas un scénario de roman. Ce sont des successions de faits qui ont forcé bien des questions. Si des malversations ont eu lieu et si la banque du Vatican a été utilisée pour blanchir de l'argent, la vérité doit être dite. Si certains ont voulu s'en prendre à Benoît XVI, toute la lumière doit être faite.
L'Église de par le monde n'est pas riche. Elle n'est pas un ring de combats pour le pouvoir. Elle est, au commencement, un berceau de foi et d'espérance. Beaucoup de diocèses bouclent péniblement leur budget et, sans la générosité des fidèles et l'engagement de beaucoup dans la gratuité, bien des actions menées ne pourraient pas avoir lieu. Aussi est-il dangereux de laisser croire que quelques-uns agissent en toute impunité en contradiction avec la Parole chrétienne et en dénaturent, par leurs incivilités et leurs infractions pénales, les missions premières. On ne démet pas le président d'une banque pour une broutille. On n'interpelle pas une personne dans l'enceinte du Vatican sans des motivations sérieuses. Mieux vaut que les choses soient dites telles qu'elles sont.

Célébrer

Aujourd'hui et demain, des milliers de gens vont une fois de plus mordre à pleines dents dans le grand bonheur du festival de La Cassine. Da Silva, Claire Denamur, Bénabar, La Grande Sophie, Oldelaf, vous qui entre autres stars allez donner un récital dans cette campagne du bout du monde, puissiez-vous admirer et célébrer la beauté, la grandeur, la chaleur de la flamme sacrée qui anime le général Sylvain André et sa troupe de merveilleux bénévoles ! Villageois, paysans, fonctionnaires, élus locaux, étudiants, retraités, et j'en passe, ils œuvrent inlassablement pour, d'année en année, ajouter du nouveau dans les décors et les effets de scène, dynamiser l'accueil et l'hébergement de milliers de pèlerins ravis de déguster une salade au lard et une bière Woinic avant d'acclamer Bénabar and Co. Yauque, nem !

Les Voleurs et l'Âne 


 Parodiant De Gaulle, Nicolas Sarkozy aurait pu déclarer en partant : « Après moi, ce ne sera pas le vide, mais le trop-plein ! » N'attendant pas la fin des législatives, François Fillon vient de lancer les hostilités en annonçant qu'il se présentera à la tête de l'UMP cet automne. Ce qui n'a pas fait plaisir à Copé, qui avait tout planifié : rester le chef jusqu'en 2017 et se faire élire président de la République dans la foulée. Les places d'adversaires étant prises, Alain Juppé a décidé de jouer le rôle du vieux sage. Cela ne mange pas de pain d'appeler à l'union. Et puis, peut-être songe-t-il aux deux voleurs qui se battent pour un âne. Dans la fable de La Fontaine, n'est-ce pas le troisième larron qui emporte le baudet ?

Injure ou pléonasme ? 


On en fait toujours beaucoup trop quand on est élu président. Rappelez-vous Nicolas Sarkozy qui avait promis que les ministres de son gouvernement seraient notés. Les notes, on n’en a jamais vu la queue d’une. Alors, avec sa charte de déontologie, Jean-Marc Ayrault a donné le bâton pour se faire battre. C’est de bonne guerre, la droite l’utilise. Pour autant, la condamnation de Montebourg pour injure envers un dirigeant de SeaFrance n’est pas de ces condamnations qui indisposent le peuple. À force de suivre le feuilleton des délocalisations et des licenciements abusifs, cela fait longtemps que les citoyens pensent que le terme d’escroc accolé à certains patrons est moins une injure qu’un pléonasme.

Marine Le Pen soutient Eric Zemmour après sa chronique sur Christiane Taubira

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a apporté dimanche 27 mai son soutien au chroniqueur Eric Zemmour, accusé par le MRAP et SOS-Racisme d'avoir tenu sur RTL des propos "racistes" et "machistes" à l'encontre de la ministre de la justice, Christiane Taubira.

"Si l'information se confirme, le débarquement d'Eric Zemmour de la station de radio RTL constituerait une grave atteinte au pluralisme des opinions dans les médias", déclare dans un communiqué la leader du parti d'extrême droite.
Sur son blog, le journaliste de L'Express spécialiste des médias, Renaud Revel, assure que la station aurait décidé "depuis plusieurs semaines" d'évincer de la tranche matinale le chroniqueur aux opinions droitières, déjà condamné pour provocation à la discrimination raciale. Sollicités par l'AFP, RTL et Eric Zemmour n'ont pas souhaité commenter cette information.
"TAUBIRA A CHOISI SES VICTIMES ET SES BOURREAUX"
Mercredi, le chroniqueur avait provoqué une nouvelle polémique en s'en prenant à Christiane Taubira, dont il fustige les choix de faire voter rapidement une nouvelle loi réprimant le harcèlement sexuel et de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs. "En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes et ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais", avait dit Eric Zemmour.
Il a aussi reproché à la garde des sceaux de se montrer "douce et compatissante, compréhensive", comme "une maman pour ses enfants, ces pauvres enfants qui volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent aussi parfois".
Le MRAP s'était dit "scandalisé" par cette "chronique haineuse, raciste et misogyne". SOS-Racisme avait dénoncé la "haine quotidienne" distillée par l'intéressé avec "la sollicitude de RTL".

Lire la tribune de Dominique Sopo, président de SOS-Racisme : Que cessent les attaques d'Eric Zemmour contre Christiane Taubira
"ZEMMOUR DÉNOTE DANS UN MILIEU MÉDIATIQUE MONOLITHIQUE"
Pour Marine Le Pen, au contraire, Eric Zemmour, "par ses prises de position (...), représente une forme de quasi-dissidence vis-à-vis des élites autoproclamées du PAF et des éditorialistes alignés sur une bien-pensance convenue. Pour cette raison, il entre souvent en résonance avec les Français". "Avec quelques autres, Eric Zemmour dénote dans un milieu médiatique français déjà très monolithique du point de vue des expressions et des idées, et déjà très déconnecté des aspirations de nos compatriotes", insiste-t-elle.
M. Zemmour doit par ailleurs comparaître mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation envers Patrick Lozes, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN). Ce dernier lui reproche de l'avoir accusé fin 2008, sur la base de propos qu'il nie avoir tenus, de préférer la "solidarité raciale" à la "solidarité nationale".

ERIC ZEMMOUR N'A PAS BESOIN DE MARINE LE PEN DANS CETTE HISTOIRE !

A MÉDITER
LA GAUCHE SERA TOUJOURS RACISTE

La tragédie Bayrou

L'ancien candidat à la présidentielle joue sa survie politique dans sa circonscription, où notre sondage Ifop-Fiducial le donne battu.
Derrière les grilles de l’école du village de Bernadets, à 15 km au nord de Pau, un garçonnet au tee-shirt vert scande : "Bay-rou! Bay-rou!" Le président du MoDem sourit d’un air distrait. En cette journée de campagne législative, le cinquième homme de la présidentielle paraît comme hors de lui-même. Parti au volant de sa Clio à la rencontre des maires de cette circonscription qui le choisit pour la première fois en 1986, le député ne s’anime que lorsqu’il s’agit d’évoquer sa "situation". Celle qui l’amène, lui qui est pourtant passé dans le langage politique courant comme "le Béarnais", à être menacé de défaite le 17 juin, sur sa terre natale.
Sa "situation" ou plus clairement son sacrifice. C’est en tout cas de cette manière-là que Bayrou, 61 ans, a envie d’évoquer en ce jeudi du mois de mai sa transgression de l’entre-deux-tours, son vote "personnel" pour François Hollande.

"Battu par une étiquette"?

"Cela a été un débat de conscience pour moi, explique-t-il aux nombreux Béarnais qui lui demandent des comptes. Je sais très bien que des tas de gens ont été émus et choqués." Il poursuit, en référence à la campagne très droitière de Nicolas Sarkozy : "On avait semé des haines et des divisions dans la société française dont on n’aurait pas pu se relever. Ma situation est difficile pour des raisons qui en valent la peine."
Car malheur à lui, dans cette circonscription qui glisse vers la gauche, le PS ne lui a pas fait de fleur et a maintenu sa candidate, Nathalie Chabanne, une inspectrice des finances jamais élue jusqu’à présent. Elle résume l’embrouillamini : "Ici, tout le monde considère qu’il est de droite."
Éric Saubatte, le candidat UMP, un cadre de 41 ans, novice en politique, renchérit : "C’est un homme seul, victime de ses contradictions. En appelant à voter Hollande, il a commis une faute politique, cela a été ressenti comme une trahison par son électorat."
Dans l’entourage de l’ex-candidat à la présidentielle, on a espéré un geste des socialistes. Si ce n’est pas au premier tour, peut-être au second? "Je ne peux pas imaginer que François Hollande ait sur son bureau, le 17 juin au soir, des résultats qui lui montrent que François Bayrou est battu", estime ainsi le député européen Robert Rochefort. Sauf que la candidate PS est en position de force : "C’est la meilleure des configurations qu’on ait connue dans cette circonscription. Ici, il y a quelque chose à faire", lance-t-elle.

Un livre sur Saint-Louis en préparation

Bayrou s’avoue lui presque effaré de constater qu’il a pour la première fois contre lui "des candidats qui n’ont aucune notoriété et qui sont là juste pour porter une étiquette", mais qu’il peut être "battu par une étiquette".
Car, pour cette élection-ci, le centriste semble bien avoir envisagé l’éventualité d’une défaite. Et ce serait presque un titre de gloire à ses yeux que de périr parce qu’il a défendu ses convictions. "Vous vous souvenez de la phrase de Nicolas Sarkozy en 2007 sur le mouton que l’on égorge dans la baignoire? Eh bien, même pour être élu, je n’aurais pas pu la prononcer", assure-t-il.
Son ami d’Aquitaine, Alain Juppé, quasi certain d’être battu comme en 2007, a lui renoncé à se présenter aux législatives. "Renoncer, ce n’est pas rien, remarque Bayrou. Et puis en quoi est-ce grave de perdre?" Le natif de Bordères vise déjà une étape plus loin, toujours persuadé que l’actuel gouvernement ne résistera pas à la crise. "Regardez Jospin, il a perdu en 1993, cela ne l’a pas empêché de devenir Premier ministre quatre ans plus tard", remarque celui qui s’espère en recours. En attendant, quoi qu’il advienne, l’écriture le tiendra. "J’ai quatre ou cinq livres en tête. J’en ai commencé un sur Saint Louis, j’en suis à la moitié, confiait-il jeudi devant une poignée d’élus locaux. La nuit dernière, j’ai rêvé que je l’apportais à mon éditeur."

BAYROU C'ÉTAIT LA DERNIÈRE ROUE D'UN CARROSSE VIDE , ADIEU !

Menace sur la liberté d’expression?


Plusieurs hebdomadaires annoncent la fin de la chronique matinale d’Eric Zemmour sur RTL à la rentrée prochaine. Si cette nouvelle est exacte, il faut y voir une grave atteinte au pluralisme et à la liberté d’expression. Certes, je ne me reconnais pas à 100% dans tout ce qu’il dit, en particulier sur les femmes. Pourtant, il représente à l’évidence, qu’on l’aime ou non, une voix dissidente sur les ondes par rapport à la pensée dominante. Son limogeage relève, je pense, d’une logique d’autocensure: ses propos ne sont pas conformes à la correction idéologique, donc il faut le faire taire pour éviter les ennuis.  Eh bien voilà, quand tous les chroniqueurs, experts, journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, sans exception, diront strictement la même chose sur tous les sujets sensibles, l’Europe, l’immigration, la Nation, l’autorité, le peuple, les religions, l’euro, les belles âmes et le système politico-médiatique pourront enfin dormir tranquille sur leurs deux oreilles. Cependant, nous ne serons plus dans une démocratie pluraliste mais dans un avatar de système totalitaire, une tyrannie douce sans aucun rapport avec la France des droits de l’homme et des libertés. “Le droit qu’a chaque particulier d’examiner toute opinion, quelle qu’elle soit, ne peut être attaqué sans tyrannie; et c’est l’attaquer que d’empêcher chaque homme de dire publiquement ce qu’il pense de cette opinion” estimait Condorcet (cité par H Sée, les idées politiques de la France au XVIIIe siècle). Voilà une vérité toute simple, fondement même de la liberté, à l’origine des révolutions françaises de 1789, 1830, 1848, au coeur de notre identité et de notre conception de la patrie, pour laquelle des centaines de milliers de Français ont sacrifié leur vie en 1914-1918 et 1940-1944, une évidence toute simple mais aujourd’hui en voie de bannissement.

Euro : le moment de vérité

Crise de l’euro : il va falloir faire des choix. Soit nous donnons plus de pouvoir à ceux qui nous ont mis dans la situation où nous sommes, soit nous leur retirons le pouvoir et reprenons notre liberté.
La pauvre créature que j’ai souvent comparé à Frankenstein dans ces pages, je veux dire bien sûr l’euro est peut être en train d’entrer en phase d’agonie.
Ce monstre monétaire, créé par des gens qui n’ont jamais rien compris ni à l’économie ni à la finance, c’est-à-dire par des hauts fonctionnaires et des politiques surtout français d’ailleurs, a fait des dégâts immenses, comme on pouvait s’y attendre.
Tous les systèmes bancaires européens sont en faillite, les marchés des actions sont à 50% de là où ils étaient au moment de la naissance de l’euro, le chômage atteint des records historiques à peu près partout en Europe (sauf en Allemagne), le chômage des jeunes est supérieur à 50% dans tous les pays du Sud du vieux continent qui n’ont plus accès aux marchés financiers pour la première fois dans l’Histoire, tous les traités solennellement signés sur la façon dont la BCE devait fonctionner ont été violés sous la pression des circonstances, un parti ouvertement nazi reçoit 8% des votes en Grèce, bref le désastre, bien qu’annoncé et largement prévisible est total.

Nous sommes à l’évidence devant une situation qui ne peut pas durer. Il va falloir faire des choix, sinon la révolte des Peuples contre ses élites, qui a commencé en Grèce pourrait se développer comme un feu de paille.
Quels sont les choix ? Il y en a deux.
La première branche de ces choix est de considérer que les problèmes de l’euro proviennent du fait que jamais une zone monétaire n’a pu exister sans un État central, disposant du monopole légal de la violence et prélevant des impôts sur sa population. Il nous faut donc de toute urgence créer cet État, détruire ce qui reste de nos souverainetés nationales, ce qui a toujours été le grand projet de Delors ou de Trichet, et enfin arriver à une structure étatique où les talents de nos hauts fonctionnaires que personne n’a élu pourront s’exercer à plein.
La deuxième est plus pragmatique et consiste à dire que l’euro a été une invraisemblable erreur (que j’ai souvent comparée à la ligne Maginot, soutenue à l’époque par toute l’intelligentsia française). Les responsables de cette  erreur ? Nos chères (ô combien) élites, qui ont bâti ce monstre contre la volonté des peuples. Un jour ou l’autre, il va  falloir abolir cette monnaie qui n’en est pas une pour retourner aux monnaies nationales flottantes… Le vrai danger est que cette destruction ne se fasse dans le désordre et que l’Europe que nous aimons, c’est-à-dire celle de la liberté, ne soit la victime collatérale de la fin de notre Frankenstein. Pour être clair, la disparation de l’euro serait une merveilleuse nouvelle, à condition que cela n’entraine pas la disparition du marché commun…
Le choix est donc simple : soit nous donnons plus de pouvoir à ceux qui nous ont mis dans la situation où nous sommes, ce qui revient à donner les clés de la cave à un sommelier alcoolique, soit nous leur retirons le pouvoir et reprenons notre liberté.
Dans le premier cas, de pessimiste que j’ai été sur l’Europe depuis un certain temps, je deviendrai carrément dépressif. La plupart des pays européens, le notre y compris, sont en train de crever économiquement en raison de l’hypertrophie étatique (le notre y compris) couplé à un manque de compétitivité causée par une monnaie commune, et la solution à nos problèmes serait… de créer une structure étatique de plus, accompagnée de son inévitable cortège d’impôts, de réglementations, de contraintes et de passe-droits, tout en gardant l’outil monétaire qui empêche toute adaptation… Le cauchemar…
Dans le second cas, je deviendrai extraordinairement optimiste sur tous les investissements en Europe, puisque le capital, à la place de se diriger en fonction de directives émises par nos chers fonctionnaires à la BCE, sera alloué à nouveau en fonction de la rentabilité marginale du capital investi. Le marché haussier commencera immédiatement, partout sauf sans doute en Allemagne, pour des raisons que chacun comprend.
Bref, nous arrivons dans des temps historiques.
Ou l’Europe retourne à ses racines de subsidiarité et de liberté  et il faut se bourrer d’actifs européens, comme il fallait acheter la Suède en 1992 ou le Canada en 1994, ou l’Europe choisît de sauver ses banquiers au détriment de ses entrepreneurs en laissant l’épargne des Européens à la disposition de Bruxelles et de la BCE, et nous rentrons inexorablement dans le scenario japonais. Dans ce second cas, il faut n’avoir des actifs financiers ou immobiliers qu’en dehors d’Europe.
Ce que je dis est donc tout simple.
Depuis quelques années, j’ai toujours essayé pour les lecteurs de trouver une solution qui leur permette de rester en Europe tout en limitant les dégâts du style « valeurs exportatrices européennes ». Je crains que nous n’arrivions à la fin de ces atermoiements. Dans les quelques mois qui viennent, il va falloir soit tout avoir en Europe, soit ne rien avoir.
Attachez vos ceintures, nous rentrons dans une zone de turbulence et il va peut-être falloir changer de pilote en plein vol…

CGT : l’embarrassant soutien de Thibault à Hollande et au PS

Notre grande centrale syndicale, que le monde nous envie, a une réputation historique de constance dans sa ligne de défense des travailleurs mais elle semble l’avoir oubliée le temps d’une présidentielle.

En effet pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la CGT a su, pour toutes les grandes réformes menées par un président résolument engagé dans le changement, faire preuve de pragmatisme. Réformes des retraites, du service minimum, des heures supplémentaires, de la représentativité syndicale, etc : à chaque fois la CGT a su user de la rue mais une rue intelligente qui n’a jamais poussé le bras de fer au-delà du point de rupture.
Cette intelligence de la CGT a d’ailleurs longuement contribué au fait que Nicolas Sarkozy puisse dire qu’il n’avait pas cédé au chantage de la rue car la rue savait, in fine, passer de la contestation à l’accord tacite.
Les Français ont déjà oublié les échanges plus que cordiaux entre Bernard Thibault et Nicolas Sarkozy qui « se parlaient directement sur le portable ». Les Français ont pu remarquer le symbole éclatant de ce compromis historique dont Gramsci aurait été fier : les bontés de la République pour Jean-Christophe Le Duigou, plus proche conseiller de Bernard Thibault : fait chevalier de la légion d’honneur par Nicolas Sarkozy il a été, aussi et surtout, nommé conservateur des hypothèques à Paris (environ 15 000 euros nets par mois en activité et 6 000 euros nets par mois en retraite !). Tout compromis mérite salaire !
Et là apparaît l’inconstance surprenante : l’appel à voter pour François Hollande du secrétaire général. Faut-il y voir l’ingratitude humainement si répandue, l’opportunisme du vent qui change ou le rideau de fumée qui cache les prébendes de Jean-Christophe Le Duigou ? Cette curieuse présidentielle recèle en son cœur de mystères, un mystère propre à la CGT. Peut-être que le comportement de la centrale syndicale à l’égard du nouveau pouvoir nous donnera la lumière ?

Hasard ? Les casseroles PS sortent après la présidentielle

Le site d’investigation internationalement acclamé, Mediapart, fait aujourd’hui la preuve de son impartialité et de la légendaire neutralité politique d’Edwy Plenel. Après avoir balancé des boules puantes contre Nicolas Sarkozy pendant toute la campagne (y compris un scoop vaseux entre les deux tours), Mediapart dénonce aujourd’hui la corruption au PS… Une fois les élections terminées…

Comment critiquer les journalistes, puisque cette caste politiquement et sociologiquement homogène (un sondage dans les écoles de journalisme de France a montré une hégémonie stalinienne de la gauche, Nicolas Sarkozy n’étant parfois crédité d’aucun vote sur des promotions de plusieurs centaines d’élèves) détient les clés de la parole officielle et de la légitimité à exprimer des opinions ?
Pourquoi les critiquer surtout, quand, à l’image de Mediapart les journalistes font preuve d’une indépendance et d’un sens de la mesure incontestable. Incontestable comme les affaires de corruption qui touchent le parti socialiste des Bouches du Rhône au Pas de Calais en passant par l’Hérault… Des affaires de corruption soigneusement mises en sourdine au cours de la campagne afin de ne pas contrarier le story-telling médiatique et l’arrivée au pouvoir de François Hollande.
François Hollande a gagné. Le PS s’avance vers une victoire sans doute large aux législatives… il n’y a donc plus à craindre le retour de la droite (d’autant plus dangereuse qu’elle se serait selon les journalistes « droitisée » ces derniers temps) et les journalistes peuvent commencer à taper sur la gauche… et il y a manifestement pas mal de choses à dire.
Selon Mediapart donc, la section PS de Liévin aurait bénéficié de financements « irréguliers ». Un scoop ? Pas vraiment, puisque la publication du livre Rose Mafia en début d’année avait déjà pointé ces dérives dans le Nord… Sauf qu’à ce moment-là, Mediapart préférait parler de Karachi pour dégommer Sarkozy.

Najat Vallaud-Belkacem méprise la légitimité populaire

Après l’annonce de Jean-Marc Ayrault que les ministres candidats aux législatives qui seraient battus ne seraient pas maintenus dans leurs fonctions ministérielles, la courageuse Najat Vallaud-Belkacem a décidé d’annuler sa candidature lyonnaise, où son élection n’aurait pas été évidente. Du panache socialiste…
La belle franco-marocaine a discrètement avoué son désistement sur son site internet. Elle y déclare : « pour mieux assumer cet engagement sans délai et cette implication sans partage, je fais toute confiance à Anne Brugnera, et à son suppléant, Walter Graci, pour mener, au nom de la majorité présidentielle, la bataille des législatives dans la 4eme circonscription du Rhône ». Bon courage les amis, je m’en lave les mains !
Au delà de la couardise dont fait preuve la socialiste, c’est surtout le mépris envers la démocratie et le suffrage populaire que l’on retiendra. Un mépris et un sentiment de pouvoir absolue que l’on retrouvent chez de nombreux socialistes depuis la victoire de François Hollande… et même avant ! En refusant d’accéder à la légitimité populaire pour conserver son petit plaçou, Belkacem s’est couverte de honte.
Les bobos parisiens sont suffisamment éduqués et supérieurs aux masses pour savoir mieux que le peuple français ce dont ce dernier à besoin.
De toute façon, Najat à tort de se faire tant de soucis. Après avoir juré qu’il ne fêterait pas sa victoire dans le même faste que son prédécesseur, François Hollande a fait affréter un jet privé pour célébrer sa victoire. Après avoir promis qu’il ne s’entourerait pas de personnalités ayant été condamnées par la justice, il a nommé trois ministres condamnés par la justice. Après avoir pointé son doigt accusateur sur Nicolas Sarkozy pendant le débat d’entre-deux-tours car ce dernier avait convoqué des parlementaires UMP à l’Élysée, François Hollande a laissé sa ministre Cécile Duflot tenir une réunion du bureau exécutif d’Europe Écologie les Verts dans son ministère. Jamais président n’avait ravalé ses promesses électorales aussi rapidement ! Pourquoi ne maintiendrait-il pas un ministre vaincu aux législatives après avoir promis le contraire ?

Pas une voix pour François Hollande ! 


Les affiches électorales du PS en vue des législatives prochaines ont le mérite de la clarté. On y voit le portrait de l’« investi » socialiste local à côté de la tête de François Hollande. Il s’agit de donner une majorité au Président. Une majorité législative, et, à partir de là, le pouvoir exécutif. Les mains libres pour mettre en œuvre son programme.
L’enjeu du 10 juin et du 17 juin est donc clair. Il s’agit de battre François Hollande – puisque c’est encore possible – ou de lui voter les pleins pouvoirs.
C’est pourquoi Présent ne peut être d’accord avec la petite phrase lâchée par Marine Le Pen, qui envisageait l’appel à voter éventuellement pour un candidat socialiste : « On pourrait, nous ne nous interdisons rien. »
J’entends bien qu’il pourrait s’agir de battre « un affreux », en choisissant un homme jugé « sincère, correct ».
Mais cette bataille politique des législatives consiste à avaliser et à rendre possibles, ou non, les projets que François Hollande a promis de mettre en œuvre.
— Le vote des immigrés.
— Le mariage homosexuel, et l’adoption dans ce cadre.
— L’aggravation de la culture de mort par le remboursement total de l’avortement et le basculement des lois bioéthiques vers un « droit » à la recherche destructrice sur l’embryon humain.
— La laïcité sectaire, particulièrement dans l’éducation des enfants.
— La menace sur le financement des écoles privées et indépendantes.
— Les droits « LGBT ».
— Etc.
Quelle que soit la « valeur humaine » du candidat socialiste et même si l’on pouvait espérer de sa part – par miracle – quelque vote négatif sur tel ou tel des projets, le choisir consisterait à laisser la France s’enfoncer dans le marasme et le nihilisme socialistes, et pour longtemps. L’Assemblée s’ajoutant aux lieux de pouvoir de la gauche : le Sénat, 21 Régions sur 22, nombre de grandes villes, mais aussi la justice, la culture et surtout l’éducation.
Peut-on participer à cela ?

Confiance ou réprobation 


La probable et prochaine suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs suscite une vive polémique. Ils avaient été créés par la précédente majorité où l'on estimait que les jeunes d'aujourd'hui sont fort différents de ceux de l'après-guerre. On les estime plus violents, moins raisonnables, etc. Tout cela est peut-être vrai, encore faudrait-il se livrer à des études plus poussées que de simples impressions pour connaître la véritable réalité...

C'est en tout cas l'ordonnance de 1945 qui avait été remise en cause sur le traitement des jeunes délinquants par la justice. Ce point de l'ordonnance avait une origine bien particulière. L'ancien vice-président du Conseil et garde des Sceaux, Pierre-Henri Teitgen, visitant une prison juste après la guerre, alors que lui-même avait été incarcéré par les nazis, avait exigé que soit ouverte une porte soigneusement close, trouvée sur son passage. Sa surprise fut grande de découvrir alors de très jeunes adolescents entassés dans un lieu totalement insalubre. On avait voulu dissimuler ce fait au ministre. Son indignation le poussa à faire modifier totalement les règles concernant la manière dont étaient jugés et condamnés les adolescents.
Il faut se souvenir de ce qu'étaient alors ce que l'on appelait les maisons de correction. Il faut se souvenir des révoltes violentes qui les ébranlaient de loin en loin, comme ce fut le cas pour celle de Belle-Ile, en août 1934, reconnue ensuite comme un véritable bagne. Les explications et les révélations du journal L'Ouest-Eclair (1) font frémir. Nous n'en sommes plus là, heureusement, mais croit-on que la répression pure et simple puisse réellement impressionner les jeunes et les faire « rentrer dans l'ordre » ? On sait, au contraire, que souvent elle ne fait qu'augmenter la violence en retour.
Mieux encadrer, créer de nouveaux liens
Pour autant, on ne peut éluder les problèmes posés en ce domaine. Ils sont difficiles. Autrefois, le service militaire était une étape dans la vie favorisant l'insertion des jeunes dans la société. Ils découvraient alors, s'ils ne l'avaient découvert plus tôt, ce qu'était une organisation sociale, une autorité, même si le service militaire présentait aussi bien des inconvénients.
On s'aperçoit qu'aujourd'hui il existe une sorte de vide : d'abord, bien sûr, le manque de travail qui rend l'insertion beaucoup plus difficile, mais aussi l'insuffisance de l'encadrement des jeunes délinquants qui permettrait de moins les sanctionner et de mieux les éduquer ou rééduquer. Nous connaissons tous des rétablissements spectaculaires de jeunes après tel stage, tel voyage à l'étranger, telle participation à des travaux d'intérêt général, etc. Voilà ce qu'il faut multiplier, comme il faut multiplier aussi les centres éducatifs fermés pour mineurs délinquants. S'il y avait eu une place à Nantes, un garçon de 13 ans, récidiviste, ne serait pas mort en se jetant dans la Loire pour échapper à la police.
Si, donc, on en revient à un système moins répressif, il faut impérativement développer les capacités éducatives en personnels compétents et en moyens. On sait le prix d'un tel effort, mais cela coûtera moins cher que de voir se multiplier les désastreuses dérives. Ainsi, des liens nouveaux pourront être recréés entre les jeunes et cette société qu'ils méconnaissent ou rejettent et qui, parfois, hélas, leur renvoie mépris et réprobation.

Bernard-Henri de Libye 


M.Dassault ne va pas être content. On vient de l’apprendre à Cannes : ses avions Rafale qui ont pilonné les chars d’assaut et les mercenaires du colonel Kadhafi pendant six mois ne sont pour rien dans la chute du régime. Les conseillers militaires dépêchés auprès des rebelles, les bailleurs de fonds saoudiens armant les milices islamistes de Benghazi, la CIA omniprésente dans l’entourage de l’ancien dictateur, l’ONU et Nicolas Sarkozy n’étaient que simples soldats au garde-à-vous devant l’homme qui a terrassé Kadhafi, le nouveau héros de Tobrouk, le justicier des sables de Nubie : Bernard-Henri Lévy. « J’étais le seul à être là » clame notre philosophe des tapis rouges de Cannes. Le nouveau Lawrence d’Arabie a troqué son écharpe blanche pour un chèche. BHL avait manqué la Bosnie ; il n’avait pu sauver en Afghanistan « son ami » le commandant Massoud (depuis une chambre d’hôtel 4 étoiles, convenons-en c’était difficile), il n’a pas pu faire gagner la gauche française avec son ami DSK. Mais la Libye, c’est lui. Il le montre dans un film présenté à Cannes, « le serment de Tobrouk ». Car BHL ne se déplace pas sans caméramen, sauf quand il se rend à l’Assemblée générale des actionnaires des surgelés Picard et des groupements forestiers déforestant le Gabon et le Bénin qui lui procurent de solides dividendes.
On voit donc dans le film BHL devant la Croix de Lorraine tel le général Leclerc au cimetière de Tobrouk, BHL à l’hôpital de Benghazi, BHL au téléphone tutoyant Sarkozy, BHL arrivant dans les villes libérées (après les troupes quand même et escorté des fois que traîne un entarteur). Et BHL sur les plateaux télés. Car notre penseur national tout terrain a reconquis celle qu’il préfère après une traversée du désert médiatique : la célébrité télévisuelle. Philosophe, écrivain, diplomate, chef de guerre, homme d’affaires : Bernard Henri-Levy se dit lui-même inclassable. Il est en tout cas sans égal pour une chose : l’autopromotion.

Le changement est-il vraiment pour maintenant ? Paradoxes de lendemains d'élection...

Un président socialiste européen convaincu, élu dans une France dont l'opinion s'est déplacée sur la droite ; un gouvernement formé d'habitués de ces clubs et autres dîners symbole de l'oligarchie mondiale... Avec François Hollande, paradoxalement, le changement n'est pas vraiment voyant.
Trois paradoxes hypothèquent d’emblée le quinquennat de François Hollande.
Le premier est que le président socialiste doit, de manière étonnante, son succès à un glissement à droite de l’opinion. Une analyse serrée des chiffres montre que la droite a progressé au premier tour de  45,29 % en 2007 à 47,12 % en 2012 (la droite, c’est-à-dire en 2007, Sarkozy, Le Pen (père) Villiers et Nihous (chasse pêche) et en 2012, Sarkozy, Le Pen (fille), Dupont-Aignan). La gauche a, il est vrai, elle aussi, grimpé de 36, 44 % à 43, 75 %, mais surtout au dépens de François Bayrou auquel la méfiance de l’appareil socialiste envers Ségolène Royal avait permis de bénéficier en 2007 d’un volant de voix de gauche. La poussée de la droite est encore plus nette si on la pondère par la radicalité : le  Front national est passé de 10,44 % à 17,90 %. L‘extrême gauche (à laquelle on peut assimiler les Verts) seulement de 11,38 %  à 15,12 % : moins qu’il n’a progressé,  ce vote s’est concentré sur Mélenchon.
De manière notoire, la cause principale de la défaite de Sarkozy, beaucoup moins ample que prévue au demeurant, est  la désaffection d’une partie des électeurs du Front national au second tour. Or ce que cet électorat  a reproché à Sarkozy, ce n’est  pas sa droitisation, au contraire. Virage à droite de l’opinion, basculement à gauche du gouvernement, ce sont les surprises de la démocratie qui s’apparente parfois au jeu de billard. L’explication principale de ce paradoxe est, on le sait, le rejet de la personnalité de Nicolas Sarkozy par une majorité des Français même de ceux qui ont quand-même voté pour lui in fine. Qu’importe la raison : c’est une situation que François Hollande devra prendre en compte, et cela d’autant plus que le glissement à droite (confirmé par les sondages thématiques) porte non pas sur l’économique et le social mais sur les aspects les plus clivants du programme socialiste : identité nationale et questions de société.
Le second paradoxe est que rarement un gouvernement aura été, autant que le premier gouvernement Hollande, l’expression de l’oligarchie nationale et internationale qui, de fait, dirige depuis longtemps le pays : pas moins de cinq participants réguliers au Cercle Bilderberg, autant de membres de la French-American Foundation, au moins dix membres du Siècle ! Sans compter le Cercle de l’industrie. Ces gens ne sortent pas de l’ombre : de fait, ils étaient déjà au pouvoir, le vrai, celui qui, en symbiose étroite avec les médias, inspire la plupart des grandes réformes depuis vingt ans : celles de Sarkozy furent préparées par Jacques Attali et d’autres dont Luc Ferry, membres des mêmes clubs et d’ailleurs ralliés à Hollande. Ce n’est à l’évidence pas d’un tel gouvernement qu’il faut attendre une remise en cause du capitalisme global.
Cette interpénétration de la haute gauche dont est issu le gouvernement et des cercles les plus influents de l’oligarchie a des effets positifs. Comme ces cercles ne recrutent pas n’importe qui, les nouveau ministres, pris un à un, paraissent presque tous plus qualifiés que leurs prédécesseurs : nous n’aurons pas la cruauté de citer des noms, seulement une exception :  Bruno Le Maire, sans doute le meilleur ministre du gouvernement Sarkozy. Nous ferons aussi une réserve : dans un climat idéologique, l’adhésion à la pensée unique surqualifie. On mesurera un jour à quel point ce  qui a discrédité le dernier gouvernement Sarkozy, ce n’est pas d’avoir été trop à droite ou trop à gauche, c’est son incompétence, inséparable d’ailleurs de sa dépendance intellectuelle par rapport aux cercles dont nous parlons, lesquels sont désormais au pouvoir, si l’on peut dire, sans truchement.
Mais cette collusion a aussi son revers, et pas le moindre : les officines en question sont les temples où s’élaborent ou à tout le moins se diffusent les idéologies qui inspirent la plupart des réformes de droite ou de gauche depuis vingt ans. Or sur à peu près tous les sujets, ces réformes suscitent l’incompréhension, l’exaspération et , n’hésitons pas à le dire,  la sécession du peuple français : politique d’assistance aveugle, gestion libérale des services publics, politique économique sacrifiant l’emploi à la monnaie , enseignement livré aux idéologies pédagogistes, administration territoriale toujours plus complexe, réforme coûteuse de l’Etat. Tributaire de la même inspiration, Sarkozy a payé le prix de l’impopularité de ces réformes, presque toutes contestables. Mais les Français ne tarderont pas à s’en apercevoir : s’étant vengés sur la copie, ils ont désormais l’original ! 
Par derrière ces réformes, les modèles anglo-saxons et naturellement le dogme européen, également rejetés par le peuple. 
L’Europe, nous y voilà : c’est le troisième paradoxe. François Hollande est un « bébé-Delors ». Moins encore que Sarkozy, il  n ‘a remis en cause dans sa campagne le dogme de la construction européenne. Pas davantage celui de la monnaie unique, au nom duquel la croissance européenne est, de plan de rigueur en plan de rigueur, bridée d’une manière qui commence à inquiéter le reste du monde et précipite le déclin du vieux continent. 
Or, au point où nous en sommes, personne ne doit se faire d’illusions : ce président archi-européiste sera, qu’il le veuille ou non,  celui qui devra gérer la fin de l’euro. Y a-t-il pensé ? Qu’a-t-il prévu face à cette échéance ? Qu’a prévu l’oligarchie d’où est issu son gouvernement et qui a, au fil des ans, fondé toute sa crédibilité sur la réussite de la monnaie unique, au point d’interdire tout débat sur ce sujet ?
Un gouvernement de gauche dans une France qui vire à droite, une émanation directe de l’oligarchie dont le peuple rejette plus que jamais l’idéologie et les politiques qui s’en inspirent, une crise européenne de première magnitude en perspective. L’euphorie des tous premiers commencements ne saurait nous voiler la face sur l’impasse dramatique dans laquelle la France se trouve  François Hollande, et la France avec lui.

Eric Zemmour débarqué de la matinale de RTL ?

Soucieuse de retravailler sa ligne éditoriale, Eric Zemmour ne participerait plus à la matinale de RTL, et ce, dès septembre prochain. Cette information est révélée par Renaud Revel, le journaliste Médias de L'Express.
Zemmour débarqué de la tranche du matin sur RTL ? A priori, selon Renaud Revel, cette décision devrait être effective à partir de septembre. Le journaliste médias de L'Express dévoile cette information sur son blog Immédias. Il se montre d'ailleurs bien clair : l'éviction d'Eric Zemmour n'aurait aucun lien avec sa chronique sur Christiane Taubira qui a provoqué des remous.
« Soucieuse de repositionner sa ligne éditoriale, la direction de RTL n’avait  pas attendu ce nouvel incident pour trancher le cas Zemmour. Voilà plusieurs semaines que la décision de suspendre la chronique matinale du journaliste avait été prise, l’intéressé étant jugé clivant et partisan », explique Renaud Revel.

Zemmour sur le fil du rasoir ?

Il lui aurait été proposé « d'intervenir à l'antenne le week-end », note Renaud Revel. Reste à savoir si son intervention sur une autre tranche horaire sera maintenue après l'incident qu'a provoqué sa chronique sur Christiane Taubira. Le 23 mai dernier, Eric Zemmour s'en était pris à la ministre de la Justice, fustigeant sa volonté de faire voter rapidement une nouvelle loi réprimant le harcèlement sexuel et disant son intention de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs. « En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais », avait dit Eric Zemmour.
« Les femmes votent majoritairement à gauche depuis 1981, et dans les banlieues, Hollande a réalisé des scores de dictateur africain », a rajouré le polémiste. Il a également reproché à la garde des Sceaux de se montrer « douce et compatissante, compréhensive », comme « une maman pour ses enfants, ces pauvres enfants qui volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent aussi parfois ».

Ces propos ont été très rapidement dénoncés par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et SOS Racisme, qui les considérent comme « racistes » et « machistes ».


Eric Zemmour : "Comme un petit parfum de mai... par rtl-fr
 
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Eric Zemmour débarqué, le goulag se met en place

La première victime a été le journaliste Pierre Salviac (1), au lendemain de l’élection de François Hollande, la seconde, c’est Eric Zemmour.
Demain sera le tour de qui ? L’équipe de Dreuz ? Elisabeth Lévy ? Yvan Rioufol ? G-W Goldnadel ? Robert Menard ? … Une poignée, quatre ou cinq journalistes libres et indépendants, c’est insupportable. Quatre ou cinq journalistes qui disent le vrai, c’est quatre ou cinq journalistes de trop, car la police de la pensée ne fait pas d’exception.
La chasse aux sorcières n’est pas nouvelle – Eric Zemmour et d’autres en ont déjà fait les frais, mais avec la gauche aux manettes, la traque sera implacable, que l’on se le dise.
Ceux qui ne sont pas dans la ligne de la bien-pensance rose-rouge, ceux qui ne respectent pas la pensée unique autorisée par les pseudos démocrates socialistes, risquent d’y laisser des plumes, car les charognards d’SOS racisme et du MRAP ne se reposent jamais.
Donc c’est au tour d’Eric Zemmour, débarqué de la matinale de RTL.
Est-ce la goutte d’eau, l’incident de trop ? questionne Renaud Revel dans l’Express aujourd’hui (2).
C’est ce que pense le MRAP, ce mouvement contre le racisme et pour l’amitié à géométrie variable, qui a rayé le mot antisémite de son logo pour attaquer plus librement les sionistes et qui, au comble de l’antisémitisme, soutient le boycott d’Israël comme s’il ne se trouvait pas dans le monde de vrais Etats criminels à boycotter, et c’est ce que pense l’autre prédateur, SOS Racisme, qui tient le racisme anti-blanc pour un fait divers anodin.
Les deux associations de malfaiteurs de la liberté ont dénoncé les propos « racistes » et « machistes » tenus mercredi dernier sur RTL par le chroniqueur Eric Zemmour à l’encontre de la ministre de la Justice Christiane Taubira, et dont la vidéo montre qu’il s’est tenu, une fois de plus, trop près de ces vérités que les barbouzes de la pensée unique ont décidé d’interdire d’énoncer.
Donc Zemmour, sera débarqué de l’antenne de RTL, le matin, dès septembre.
Qu’avait dit Zemmour de si insoutenable ? Il s’était contenté de critiquer la nouvelle Ministre, jadis séparatiste guyanaise (c’est loyal envers la France, un ministre séparatiste).
Critiquer la gauche, les arabes, les noirs, en France, dans les médias nationaux ? Zemmour est tombé sur la tête ?
Renaud Revel :
Mercredi, dans sa chronique sur RTL, Eric Zemmour s’en était pris à Christiane Taubira, fustigeant sa volonté de faire voter rapidement une nouvelle loi réprimant le harcèlement sexuel et disant son intention de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs.
« En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais », avait dit Eric Zemmour. « Les femmes votent majoritairement à gauche depuis 1981, et dans les banlieues, Hollande a réalisé des scores de dictateur africain », disait également le polémiste.
Il a aussi reproché à la garde des Sceaux de se montrer « douce et compatissante, compréhensive », comme « une maman pour ses enfants, ces pauvres enfants qui volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent aussi parfois ».
JPG : Que des banalités en vérité.
Mais toute banalité n’est plus bonne à dire, et décrire les mineurs délinquants musulmans pour ce qu’ils sont, a déclenché les réactions du Mrap, qui se dit « scandalisé par la chronique haineuse, raciste et misogyne » d’Eric Zemmour et dénonce son « délire misogyne et raciste ».
Délire raciste ? Le MRAP a t-il compétence à juger le délire raciste, lui qui ne dit mot lorsque les rappeurs appellent à faire la peau des faces de craie, et que Houria Boutelja les traite de sous-chiens ?
C’est le bon sens, qui est devenu délirant. L’URSS et la Pravda ne sont plus loin.
N’importe quel gouvernement éthique et couillu s’empresserait de radier ces associations liberticides.
Renaud Revel :
Le Mrap « en appelle donc au Conseil Supérieur de l’audiovisuel pour que sa mission s’exerce contre une radio qui donne un tel espace à la haine raciste et misogyne ».
JPG : Le KGB a l’œuvre : dénonciation, chantage, menace, goulag.
Renaud Revel :
SOS Racisme juge qu’Eric Zemmour adopte un « positionnement digne de ce machisme grossier dont il ne se départ plus ». Il « espère qu’un jour les complexes d’Eric Zemmour se résoudront sur un divan plutôt que par l’expression radiophonique d’une haine quotidienne obligeamment permise par la sollicitude de RTL à l’endroit de ce personnage ».
JPG : Le KGB à l’œuvre : jugement hâtif, internement psychiatrique des déviants.
Renaud Revel :
Soucieuse de repositionner sa ligne éditoriale (JPG : c’est sans doute cela, la neutralité des médias), la direction de RTL n’avait pas attendu ce nouvel incident pour trancher le cas Zemmour (JPG : cas Zemmour ?). Voilà plusieurs semaines que la décision de suspendre la chronique matinale du journaliste avait été prise, l’intéressé étant jugé clivant et partisan.
JPG : 100% des invités de France Culture sont soit de gauche, soit d’extrême gauche, d’après l’excellent travail de recensement effectué par notre confrère d’Enquête et Débats (3)).
Renaud Revel :
(Zemmour s’est vu proposer) d’intervenir à l’antenne le week-end: une voie de garage que les dirigeants de RTL auront le plus grand mal à expliquer après ce dernier accroc survenu vendredi.
JPG : Je comprends de cette nouvelle purge, que le mode de pensée de ces associations totalitaires ne tolère pas la moindre fenêtre de liberté, et les quelques journalistes libres en voie d’extinction représentent encore pour eux un insupportable danger.
Ont-ils à ce point peur que des Français se réveillent et se révoltent ?
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :



La crise pourrait-elle finir par menacer la démocratie en Europe ?

Les démocraties européennes séduisent de moins en moins les populations. Jugées trop lointaines des préoccupations sociales, elles nourrissent la montée de mouvements contestataires. Même si l'histoire ne se répète jamais, sommes-nous face à des dérives telles que l'Europe en a connues dans les années 30 ?

Atlantico : L'Union européenne et ses institutions sont de plus en plus contestées dans les différents pays membres et cette contestation passe par l'augmentation de l'audience des partis populistes. Ces mouvements parviendront-ils à faire éclater le système. ?

Bernard Badie : Je tiens d'abord à dire qu'il faut distinguer les mouvements contestataires qui ont émergés récemment. Je ne pense pas qu’il faille faire l’erreur de mettre l’Aube dorée et les Indignés dans le même sac. L’Aube dorée est un peu comme le Front national, et peut-être même de manière plus radicale, une résurgence assez classique de l’extrême-droite et des mouvements fascistes voire carrément néo-nazis.
Ce qui se profile aujourd’hui en Europe et au-delà est quelque chose d’assez différent, même si dans les faits cela dérive des Indignés et de ce que l’on retrouve en Allemagne à travers le Parti Pirate, ou en Italie à travers le Parti des Cinq Etoiles. En réalité, c’est du populisme mais dans une veine un peu plus classique, c’est-à-dire une critique du politique, une défiance affichée à son encontre et voire une mise en accusation, car le personnel politique est jugé beaucoup trop éloigné de la question sociale.
C’est cela l’événement et c’est en cela qu’il y a une crise de la démocratie en Europe. Derrière cette critique précise du politique, derrière un affichage qui n’est même plus programmatique mais qui est tout simplement anti-politique, il y a la dénonciation d’un fossé très grand qui s’est construit entre le social et le politique, donc une crise très profonde des représentations, donc une crise de la démocratie dans son essence même, c’est-à-dire dans sa prétention à incarner la volonté populaire dans le gouvernement des différents états.

Ces mouvements contestataires vont-ils déstabiliser le projet européen et l’Union européenne ?

Dans un premier temps, il faut comprendre – c’est d’ailleurs ce qui le rend intéressant – que ce phénomène n’est pas strictement national : même si plusieurs de ces formations sont nationales, elles ont à leur origine une expression transnationale. Les Indignés ont trouvés leur origine en Espagne, il y a un tout petit peu plus d’un an 15 mai dernier, au moment des élections municipales espagnoles. Mais très vite c’est devenu un mouvement trans-européen. Puis on a trouvé des Indignés un peu partout dans le monde, il y a eu des manifestations transnationales, mondiales, de telle façon qu’il y a eu un mouvement mondial des Indignés qui s’est structuré, et qui s’est retrouvé aux États-Unis et en Israël, deux pays pour lesquels on n’attendait pas une telle mobilisation mais qui pourtant en ont connu des formes tout à fait inédites.
L’Europe là-dedans est un peu à un stade intermédiaire entre le national et le mondial, mais elle est atteinte et elle l’est pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il y a un lien intime, quoique pas exclusif entre ces mouvements et la crise qu'elle sur le plan économique, mais aussi sur le plan social et politique. Ensuite parce que l’Europe apparaît comme le maillon faible du dispositif technique occidental, alors que très longtemps elle est passée pour en être la formule innovante.
Sur ce malaise viennent se cristalliser pas mal de critiques et lorsque l’on dénonce le politique et le défaut de démocratie on pense à l’intérieur de ce mouvement, à la bureaucratie européenne, aux technostructures européennes et surtout à cette Europe qui s’est constituée en contournant les peuples, en ne respectant pas les référendums aux Pays-Bas, en France, en Irlande, pour faire court en ne réussissant pas dans l’essentiel à se doter d’une légitimité démocratiques.

La responsabilité n’en incombe-t-elle pas aux gouvernements nationaux qui ont tendance à rejeter l’origine de leurs maux sur l’Union européenne ?

Les torts sont à la fois propres aux institutions européennes et à leur mode de fonctionnement, aux gouvernements qui n’ont pas su construire l’Europe de manière démocratique, il y a des torts nationaux, de chacun des gouvernements qui n’ont pas su adapter la démocratie à leur pays.
Mais bien au-delà de ces symptômes, il y a très profondément, une crise des systèmes politiques occidentaux, libéraux et démocratiques dans la mesure où ils sont coupés de leurs fondements sociaux. Il ne faut pas oublier que toute l’Histoire de la modernité occidentale a été contenue dans une volonté de construire la démocratie, bien qu’elle ait été mise à mal par les expériences totalitaires, le nazisme et le fascisme, mais dont l’Histoire occidentale a su triompher.
Aujourd’hui, les partis politiques sont coupés des réalités sociales, et sans doute le premier facteur de tout cela a été la disparition progressive des partis ouvriers, car ils ont été de par leur identité à la charnière entre la société et le politique. Ils se sont effondrés avec l’éclatement du Parti communiste, le glissement progressif des partis communistes vers la sociale démocratie davantage attirés par une fonction attrape-tout d’une partie des électeurs que par la représentation de catégories sociales précises.
Ainsi, les réalités sociales ont été coupées d’un politique donnant de plus en plus dans le marketing et les concurrences entre entreprises politiques. Le fondement social de tout cela a été abandonné face à la croissance du nombre de chômeurs, face à toutes les souffrances sociales, et les partis politiques ne parvenaient plus à exprimer ce genre de privation et de désespoir.

Ce que vous décrivez est un déficit idéologique. Est-ce que l’Europe a échoué à mobiliser autour d’une idée ?

C’est exact. D’un certain point de vue nous payons ce que l’on a appelé la fin des idéologies. Lorsque le Mur est tombé, lorsque les partis communistes ont disparu de la scène internationale, on a pensé que la société devenait uniformément libérale et la banalisation de ce libéralisme, presque érigé au rang de pensée unique a contribué presque exclusivement à l’éloignement du politique par rapport au social.
Mais au-delà de cela, c’est peut-être maintenant une crise du libéralisme dont on connaît un peu mois les contours : la définition s’est perdue, on confond de plus en plus libéralisme politique et libéralisme économique, le libéralisme économique a été malmené par la crise récente et les libéraux d’autrefois sont devenus davantage interventionnistes. Tout cela est brouillé et l’électeur a l’impression que ces débats politiques sont dérisoires par rapport aux réalités sociales.

Une partie de l’électorat européen manque donc de représentation. Ces partis sont-ils un moyen efficace et durable de se faire entendre ?

Certes, mais ce n’est pas le cas seulement en Europe. Regardez ces 400 000 personnes en Israël qui défilaient sous les banderoles des Indignés, regardez les cortèges de jeunes qui se sont formés devant Wall Street aux États-Unis, on voit bien que le phénomène a débordé du simple cadre européen.
Il y a dans les systèmes démocratiques actuels ou labellisés comme tels, une proportion de plus en plus forte de la population qui se trouve exclue. En réalité, on revient au XIXe siècle. Il s’est institutionnalisé en Europe, à partir du XIXe siècle, après une difficile intégration de la classe ouvrière en son sein, au moment où on pensait que l’intégration était achevée, on a vu des fractions entières de la société à nouveau sortir du système politique. Ce sont les chômeurs, les populations immigrées, les marginaux, les populations de banlieues où on constate que les taux d’abstention sur les listes électorales sont anormalement élevés.

L’Europe est-elle arrivée à son déclin ? Comment, même si elle règle la situation économique, réussira-t-elle à refédérer les populations autour de son projet ?

Savoir si l’Europe est réellement sur son déclin n’est pas une chose aisée. En revanche, là où le bât blesse incontestablement, c’est que l’Europe a échoué dans une étape décisive de son institutionnalisation. Il y a eu un processus de développement de l’intégration européenne depuis les traités de Rome, jusqu’à Maastricht et Amsterdam et ensuite le phénomène s’est enrayé. Probablement parce que l’élargissement de l’Europe n’a pas été maîtrisée mais aussi parce qu’au moment où il fallait passer à l’intégration politique, il fallait voir apparaître une vraie citoyenneté européenne et celle-ci ne s’est pas construite car quand le peuple s’exprimait lors des référendums on le contournait par des lois de ratification parlementaire.
De ce point de vue, le Traité de Lisbonne en 2007 a été une véritable catastrophe sur le plan de la construction européenne. Je crois qu’il y a indiscutablement deux moteurs : il y a d’abord des moteurs nationaux, il est important que chaque nation, indépendamment du cadre de l’intégration européenne reprenne leur démocratie, adaptent les institutions, les rajeunissent, les rendent compatibles avec les données sociales nouvelles. Ensuite, il faut un influx européen, et c’est ici que cela se complique, car ce n’est pas une Europe à 27 et aussi diversifiée que celle qui dérive d’un élargissement mal maîtrisé qui peut refaire son unité sur un projet unique.
Aussi, nous sommes d’abord confrontés à des défis nationaux, à la nécessité de rebâtir la démocratie dans chacun des pays européens et penser un nouveau projet européen, en associant cette fois-ci les populations. Il ne faut pas croire que tout peut se faire ainsi autour du tapis vert car c’est rester dans une conception du 19ème siècle et cela a été l’une des erreurs majeure de l’ancien président de la république.