TOUT EST DIT

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vendredi 4 janvier 2013

Tsonga, le déserteur fiscal, sacré Chevalier du mérite


Gérard Depardieu devrait garder espoir. Tout n’est pas perdu dans ce pays qui lui a tant donné et qu’il renie sans état d’âme. Lui qui avait reçu la Légion d’honneur du temps de François Mitterrand peut espérer être élevé au grade de commandeur un jour ou l’autre. La preuve : un exilé fiscal notoire, Jo-Wilfried Tsonga, a profité de la promotion du Nouvel an pour monter au filet et asséner un smash éthique qui lui vaut le titre de Chevalier dans l’Ordre national du mérite. Jeu, set et match.   

Certes, Tsonga a reçu cette mémorable distinction en vertu de la médaille d’argent (le terme lui va très bien) qui lui a été attribuée lors des derniers jeux olympiques de Londres. Certes, dans la longue liste des heureux récipiendaires, il n’est pas le seul à jouer sur les deux terrains à la fois (le national pour la gloire et l’exil pour le portefeuille, l’un n’allant pas sans l’autre). 

Mais comment ne pas voir ce qu’il y a de choquant dans la récompense accordée à quelqu’un qui se drape dans le drapeau bleu, blanc, rouge avant de marcher dessus en s’exilant pour échapper à ses devoirs fiscaux ? Et que valent les leçons de morale de Jean-Marc Ayrault à Gérard Depardieu (traité de « minable ») dès lors qu’il distingue quelqu’un qui lui a ouvert la voie ?       

La presse ne parle jamais, ou rarement, de ces vedettes qui représentent la France dans les grandes compétitions sportives mais qui l’oublient quand il s’agit d’affronter le fisc. Or, pour ne prendre que l’exemple du tennis, la quasi-totalité des joueurs français ont suivi le mauvais exemple donné par les anciens, comme Arnaud Clément, Fabrice Santoro ou Guy Forget. Ils sont allés s’installer sur les bords du lac de Genève, à l’instar de Tsonga ou de Gaël Monfils. 

Au final, il n’est guère qu’un grand tennisman tricolore qui résiste vaillamment à l’attrait du lac de Genève, et il convient de le féliciter pour cet acte de bravoure, c’est Richard Gasquet, figure de proue du team d’Arnaud Lagardère. Lui s’est fait domicilier... dans le canton de Neuchâtel, 100 kilomètres plus loin ! Il échappe donc lui aussi aux griffes du fisc. Fier d’être français, certes, mais pas jusqu’au bout de la feuille de déclaration de revenus... 

En général, quand ils parlent de Tsonga, les journaux relatent avec force détail le cheminement sportif du jeune « manceau », y voyant un modèle de travail et d’engagement longtemps méconnu, et en profitant pour faire vibrer la corde nationale. Cela peut se comprendre. Sauf que Jo-Wilfried Tsonga est plus suisse que « manceau », et pas seulement pour faire ses emplettes en compagnie de Roger Federer, mais parce que le pays où il s’est installé a des avantages fiscaux encore plus appétissants que son célèbre chocolat. 

Sans doute le tennisman n’est-il pas le premier, ni le dernier, à quitter ainsi le territoire national en toute légalité, cédant ainsi à la mode de l’argent facile. Mais disons que cela ne cadre guère avec le profil à l’eau de rose d’un homme devenu la coqueluche des médias. 

Lors de ses confessions télévisées, Jo-Wilfried Tsonga aime à expliquer qu’il est très flatté de représenter la France aux jeux olympiques. C’est tout à son honneur. Mais pour bien représenter la France, l’idéal est d’être aussi brillant sur le terrain de la morale que sur un court de tennis. En ce domaine, « Jo » aurait encore besoin de quelques leçons, et le professeur idéal n’est pas Jean-Marc Ayrault.  

La taxe à 75% pour les Nuls

La censure par le Conseil Constitutionnel de la taxe à 75% sur les hauts revenus crée un manque à spolier pour l’État. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'objectif de cette taxe n'est pas de permettre à l’État de continuer à dilapider la richesse créée par les Français. Une explication de Christian Eckert, rapporteur PS du budget à l'Assemblée.

La taxe à 75% retoquée, ce serait plus d'un milliard d'euros de recettes perdues pour le budget de l’État, selon les calculs de Libération. En réalité, cette taxe ne visait pas à alimenter l’État en argent gratuit du contribuable,comme nous l'explique Christian Eckert :
Commençons par rappeler l'objectif, qui est dissuasif. Nous ne cherchons pas à percevoir un impôt pour alimenter le budget de l'État, mais à éviter que des salaires supérieurs à un million d'euros par personne ne soient versés. Ce sont ces salaires exorbitants, en période difficile où on demande des efforts à tout le monde, qui choquent les Français. Alors, cette taxe, c'est une amende plus qu'un impôt. Nous disons : Si vous dépassez la ligne jaune, vous payez.
Des salaires supérieurs à un million d'euros, c'est exorbitant selon le sympathique député – qui a d'ailleurs toute légitimité pour décider du juste niveau de revenus versé par les propriétaires d'une entreprise à leurs salariés. Surtout en cette période où on demande des efforts à tout le monde, sauf à l’Étatses salariés et ceux qu'il décide d'arroser de subventions. C'est donc une amende pour excès de compétence, destinée à tous ceux qui franchissent la ligne jaune du succès.
Le Conseil constitutionnel a considéré qu'il s'agissait d'un impôt, alors que le Parlement – et François Hollande aussi – a considéré que c'était une taxe dissuasive, temporaire puisque prévue pour durer deux ans, donc exceptionnelle, et qu'on n'avait pas à lui fixer les règles de l'égalité devant l'impôt. D'ailleurs, il existe d'autres mesures fiscales individualisées. [...] Mais en se prononçant sur le mode de calcul, le Conseil constitutionnel a évité, contrairement à ce que dit la droite, de se prononcer sur l'aspect confiscatoire. C'est probablement la plus grande difficulté que l'on va avoir pour reconstruire un dispositif. On peut craindre que si l'on passe par l'impôt dans la nouvelle version le Conseil constitutionnel explique que la taxe est confiscatoire, puisque c'est ce qu'il a fait pour la taxation des bénéfices sur les stock-options et sur les retraites-chapeaux.
Il n'y a pas plus logique qu'un parlementaire : si on appelle un impôt une taxe, le principe d'égalité devant l'impôtne s'applique pas. Il existe d'ailleurs d'autres exceptions à ce principe ; les parlementaires le savent bien, puisqu'ils n'y sont pas soumis. Ils vont donc, suite à la décision du Conseil, mettre au point un autre dispositif, toujours dans l'objectif avoué d'être confiscatoire mais en évitant qu'il n'ait l'air confiscatoire.
C'est une mesure symbolique, qui ne rapporte pas énormément d'argent, 200 millions d'euros par an, alors que l'on nous a laissé des déficits abyssaux. Mais les Français sont très attachés au symbole. C'est une des mesures qui a recueilli le plus d'adhésion dans les études d'opinion. Elle a joué un rôle important durant la campagne électorale. Donc il faudra reconstruire une mesure de ce type. On peut, par exemple, imaginer de cibler les entreprises qui pratiqueraient des salaires supérieurs à un million d'euros, soit en annulant les réductions de charges, soit en les amputant du crédit d'impôt-compétitivité. De toute façon, il n'y a pas le feu, il n'y a pas de projet de loi de finances dans les prochaines semaines, ni même dans les prochains mois. Il faut s'habituer dans ce pays à ce que le Parlement prenne un peu de temps pour légiférer.
Cet argent, l’État n'en a pas besoin, même si on lui a laissé une dette importante résultant de 30 années de déficit ; déficit qu'il continue de creuser avec la détermination d'un hamster géant d'Alsace. Être parlementaire, c'est aussi savoir jouer sur les mots : il n'est pas tout à fait vrai qu'on leur a "laissé des déficits abyssaux", puisque le budget 2013 voté par la majorité actuelle aurait pu être à l'équilibre ; en revanche, on leur a laissé – ou plutôt on a laissé aux Français, puisque ce sont eux et non les parlementaires qui auront la charge de les rembourser – des dettes abyssales.
Ne mettons pas trop de pression à nos chers députés, il faut laisser un peu de temps à ceux qui nous gouvernent pour produire un nouveau texte – ils ont déjà trouvé quelques pistes, comme légiférer sur les salaires ou s'attaquer aux entreprises qui les versent. Au contraire des multiples effets d'annonce qui rythment la vie d'un homme politique et supposent une grande réactivité, agir n'est pas urgent, pas plus urgent d'ailleurs que réduire les dépenses et équilibrer le budget de l’État ; ce qui compte, c'est qu'on flatte l'opinion, majoritairement favorable à ce qu'on spolie les riches. Être député, c'est aussi savoir gérer une carrière, donc sa propre réélection. Une carrière qui a de quoi séduire les plus ardents défenseurs de leur intérêt général personnel : sans responsabilités, puisque personne ne vous demande de comptes sur vos résultats ou la façon dont vous gérez l'argent des Français ; bien rémunérée, surtout en regard du privé dont vous pouvez arbitrairement fixer le niveau de salaire maximal ; et sans risques, puisque vous pouvez aisément vous recaser.
Mais après, c'est toujours pareil, on nous oppose la concurrence internationale et la liberté d'entreprendre. Sans parler de quelques Gérard Depardieu...

À gauche ou à droite ?

À gauche ou à droite ?


Alors, elle dévie à gauche ou à droite ? Question fondamentale, évidemment. Sauf qu'elle ne concerne pas la politique menée par François Hollande mais… sa cravate, obstinément rétive à tout recentrage. La blogosphère s'en est beaucoup amusée. Et voilà comment un attribut vestimentaire est très exagérément devenu, si l'on peut dire, le n'ud du problème. On aurait tort d'imaginer, bien sûr, que Claude Sérillon, l'ancien journaliste vedette du PAF, doit sa nomination officielle comme conseiller à la présidence de la République à ce seul détail. Mais elle témoigne quand même d'un vrai souci du Président de soigner son image.
On l'avait remarqué depuis un certain temps. Pour avoir voulu organiser la rareté de sa parole, François Hollande risquait de devenir… inaudible. Le refus de toute majesté présidentielle, à travers l'exercice « normal » du pouvoir, conduisait à son effacement. Les cafouillages gouvernementaux et sa chute dans les sondages l'ont conduit à se réinstaller dans une position éminente. Et à se préoccuper de communication et de pédagogie.
En renforçant la cellule de com' de l'Élysée, François Hollande « copie » ainsi étrangement Nicolas Sarkozy. Après la commande de sondages et la visite au Marché international de Rungis, voici le recrutement d'un journaliste ami. On ne mettra surtout pas en cause le professionnalisme de Claude Sérillon, mais il va de soi que sa nomination va réactiver la suspicion de connivences (parfois anciennes) entre politiques et journalistes.
De surcroît, cet appel à un homme de média pour faire passer des messages, traduit une confusion regrettable entre information et communication. De manière générale, le recours à la communication constitue un substitut et traduit une forme d'impuissance du discours politique. Malgré ses multiples « conseilleurs », Nicolas Sarkozy n'a pas échappé à la sanction des urnes. Morale : on ne « cravate » pas comme ça les électeurs !

Le loto de la crise

Le loto de la crise


Dans un océan de morosité, une entreprise sort gagnante : celle qui fait valser les numéros de loto et tourner les cartes à gratter. Comment croire que le succès des jeux en France, l’an passé, est un hasard ?
Les économistes, qui ont équation à tout, évoqueront le pactole d’un calendrier affichant trois vendredis 13 : de quoi doper le marché très émotif du pari. Les sociologues verront dans les loteries, en période de dépression générale, comme un exutoire collectif, le terrain d’expression de l’irrépressible espoir de réussite qui habite les masses. Les philosophes diront, dans un monde en quête de valeurs, la fascination grandissante pour l’argent en tant que symbole d’accomplissement personnel. Jouer, en quelque sorte, à force de craindre de se perdre.
2012 a été une combinaison de facteurs payants pour la Française des jeux. Pas sûr pour autant que cela soit une si bonne nouvelle. L’État, tout à ses sous, applaudira peut-être : l’impôt sur le rêve rapporte comme jamais, sans risque de censure constitutionnelle.
Les œuvres bénéficiaires d’une part des enjeux aussi pourraient penser qu’elles touchent le gros lot. Dommage que, dans le même temps, l’argent misé et perdu par la foule des joueurs ne puisse ni cacher, ni a fortiori inverser la spirale de la crise qui multiplie les cas de pauvreté, alourdit le chômage, accroît l’exclusion.
Personne n’osera dire que le jeu est devenu opium du peuple. Il n’est hallucinant que pour quelques super-gagnants par an. L’énormité de certains gains pose question sur un principe dévoyé au point de faire capter par l’un ou l’autre des richesses dont la collectivité entière doit se priver. Sans doute la récession peut-elle peser sur les montants joués. Une certaine morale voudrait que sur les sommes gagnées aussi, la règle évolue.

Le nouveau modèle d'Ayrault n'est ni nouveau ni un modèle

Pour Hervé Gattegno, il s'agit d'abord des vieilles recettes de communication, d'une mise en scène du gouvernement mobilisé. C'est tout sauf original. 
Le Premier ministre publie une longue tribune dans Le Monde, sous le titre : "Pour un nouveau modèle français". Son texte vous laisse sceptique. Votre parti pris : le nouveau modèle de Jean-Marc Ayrault n'est ni nouveau, ni un modèle. Pourquoi dites-vous cela ?

Un nouveau modèle peut-être, mais d'abord des vieilles recettes de communication : la mise en scène du gouvernement mobilisé, uni, prêt à lutter contre la crise - comme Nicolas Sarkozy voulait chercher la croissance "avec les dents", c'est tout sauf original. Le côté "vous allez voir ce que vous allez voir" a surtout un air de déjà-vu. Que le gouvernement soit sur le pont, très bien - on lui a reproché l'inverse l'été dernier. Mais l'image des ministres en demi-cercle écoutant le président vanter les vertus du travail en équipe, ça faisait penser à ces séminaires de motivation pour cadres démoralisés. C'est peut-être revigorant pour les intéressés, mais un peu inquiétant à observer.
Mais justement, il y a cet article dans Le Monde qui était censé donner du fond, faire la pédagogie de l'action gouvernementale...
C'était l'objectif ; mais le texte de Jean-Marc Ayrault est aussi ennuyeux que son discours de politique générale. Et sur le fond, ce n'est qu'un enfilage de lapalissades. "Rendre notre modèle économique et social plus compétitif et plus solidaire" ; faire des économies budgétaires tout en "modernisant l'action publique pour mieux servir les Français" ; lutter contre le chômage avec "une politique industrielle ambitieuse, des infrastructures efficaces, une recherche performante" - la belle affaire ! Au total, ce qu'on déchiffre de la social-démocratie version Ayrault, c'est tout sauf nouveau : c'est du mendésisme sans la franchise, du rocardisme sans la créativité, du jospinisme sans l'autorité.
À propos d'autorité, est-ce qu'il n'y avait pas aussi, dans la mise en scène d'hier, la volonté de François Hollande de conforter son Premier ministre, affaibli par les couacs du gouvernement ?
C'est certain - mais c'est une com trop voyante pour être efficace. Que le président doive rappeler lourdement qu'un gouvernement, "ce n'est pas une addition d'individualités" mais "un ensemble qui a son identité... et aussi son chef", ça souligne que la question se pose. De fait, les deux ministres qui crèvent l'écran depuis six mois, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, sont justement ceux qui ont ouvertement contredit Jean-Marc Ayrault. C'est un problème pour le Premier ministre. Il y en a un autre : une impression persistante de flottement parce que le gouvernement manque de poids lourds - s'il devait payer l'écotaxe, ça ne le ruinerait pas ! Mais politiquement, cette image de légèreté finit par coûter cher...
On a beaucoup parlé, hier, de la nomination du journaliste Claude Sérillon à l'Élysée pour renforcer l'équipe de communication : ça sert vraiment à quelque chose ?
On le lui souhaite. Pour l'instant, le fait qu'on parle plus des communicants que des gouvernants est un mauvais signal : ça veut dire que les questions de forme prennent plus d'importance que le contenu du message. En bonne logique, pour ne pas parasiter la séquence d'hier - l'opération remise en selle du Premier ministre - Claude Sérillon aurait dû conseiller à François Hollande... de différer sa propre nomination à l'Élysée. Mais peut-être qu'il n'avait pas mesuré que Jean-Marc Ayrault était affaibli à ce point-là.
LE COURANT NE PASSE PAS ET NE PASSERA JAMAIS. CE GOUVERNEMENT EST 
ILLÉGITIME....PUISQUE LE "PRÉSIDENT" NE L'EST PAS.

Tardi refuse la Légion d'honneur


L'auteur de bandes dessinées a dit sa «stupéfaction» qu'on lui ait attribué cette décoration et justifie son refus par sa volonté de «rester un homme libre».

Le célèbre auteur de bandes dessinées Jacques Tardi «refuse avec la plus grande fermeté» la Légion d’honneur qui lui a été attribuée le 1er janvier, voulant «rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit», a-t-il déclaré mercredi à l’AFP. «J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir informé au préalable, la Légion d’honneur !», souligne l’auteur de 66 ans qui vient de publier Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B (Casterman), une œuvre très personnelle, basée sur le témoignage de son père, prisonnier en Allemagne.
«Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit. C’est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille», déclare dans un communiqué séparé Tardi, fait chevalier aux côtés de Bruno Podalydès ou Jean-Pierre Léaud. «Je n’ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l’on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l’exemple, ce sera peut-être autre chose», ajoute Jacques Tardi, qui s’est aussi beaucoup penché sur la Grande Guerre (Putain de guerre !C'était la guerre des tranchées...).
«Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas», conclut le créateur d’Adèle Blanc-Sec.
Les refus de Légion d’honneur ne sont pas si rares. Avant Tardi, de nombreuses personnalités l’ont refusée pour des raisons diverses, de Louis Aragon à Albert Camus, de Claude Monet à Hector Berlioz, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Georges Brassens en a même fait une chanson. Léo Ferré fustigeait «ce ruban malheureux et rouge comme la honte». Plus récemment, en août 2012, la chercheuse Annie Thébaud-Mony, spécialiste des cancers professionnels, avait refusé cette décoration pour dénoncer l'«indifférence» qui touche la santé au travail et l’impunité des «crimes industriels», avait-elle écrit à la ministre du Logement, Cécile Duflot.
Contrairement aux idées reçues, la Légion d’honneur ne se réclame pas mais vous est attribuée. Quand son nom apparaît dans le Journal officiel, il faut se faire décorer pour «prendre rang». Ce sont les ministres qui adressent les dossiers à la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur. Les dossiers sont ensuite instruits par le Conseil de l’ordre de la Légion d’honneur et ses décisions soumises au président de la République.
CETTE DISTINCTION DEVRAIT ÊTRE INTERDITE AUX ARTISTES.
ILS NE FONT AUCUN ACTE DE BRAVOURE.
OU ALORS FICTIF !!

Une pétition pour nationaliser l'aciérie de Florange

En un mois, 28 000 personnes auraient déjà signé ce manifeste, qui doit être remis à l'Elysée le 15 janvier. 

 Une pétition, intitulée «L’Acier lorrain vivra», signée en ligne par près de 28 000 personnes et demandant la nationalisation du site d’ArcelorMittal de Florange (Moselle), doit être remise à l’Elysée avant le 15 janvier par une délégation de l’usine, a indiqué jeudi Edouard Martin, élu CFDT du site.
 Cette pétition, lancée il y a un mois, rappelle qu’en pleine campagne présidentielle, en février 2012, François Hollande avait déclaré à Florange «être prêt à déposer une proposition de loi» obligeant à céder des unités de production à des repreneurs.

Les signataires du texte notent que, «neuf mois plus tard, la promesse n’est pas encore honorée». «Aujourd’hui, les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois», selon la pétition.
«Nous, ce qu’on veut, c’est sortir Florange des griffes de Mittal», a expliqué Edouard Martin, qui venait de participer à Paris à une réunion de la coordination CFDT ArcelorMittal. «On est sur la même longueur d’ondes» au sein de la CFDT, a-t-il affirmé. Il a rappelé que, comme lui, «Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dit que tout n’est pas à jeter dans l’accord» conclu entre Matignon et la direction d’ArcelorMittal.
Mais, a ajouté Edouard Martin, «il dit que le compte n’y est pas étant donné qu’il est clairement établi maintenant que les hauts fourneaux ne redémarreront plus et que le projet Ulcos ne se fera pas». «Cela démontre que Mittal encore une fois ne respecte pas ces engagements», a estimé Edouard Martin.
«Donc, pour nous, le combat continue», a ajouté l'élu CFDT, soulignant que «le projet Ulcos fait partie intégrante de l’accord» et qu' «à partir du moment où Mittal ne respecte pas un engagement fondamental, il faut tirer les conclusions nécessaires et reprendre le projet Montebourg» de nationalisation temporaire, «un dossier qui tient la route», selon lui.

L'ACIER EST MORT, PÉTITIONNEZ TANT QUE VOUS VOULEZ, PRODUIRE DE L'ACIER EN FRANCE EST TROP CHER.

« Nette de fachos »

« Nette de fachos »



On va me dire que j’exagère. Que je crée la division. Qu’il vaut mieux se taire. Qu’on me comprenne donc. Les propos qui suivent ne visent pas à discréditer la nécessaire, l’indispensable mobilisation du 13 janvier, à laquelle appellent un nombre croissant d’évêques et qui réunira plusieurs d’entre eux pour dire « non » au « mariage » des homosexuels. Mais il faut dire et redire la vérité, pour éviter d’en faire une marche et un marché de dupes.
Mercredi soir, invitée de l’émission « Des clics et des claques » sur Europe 1, Frigide Barjot a dit et répété son hostilité viscérale à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les objectifs de « sa » manif (mais ce n’est pas sa manif !) du 13 janvier, et qui entendent se réunir en marge et ailleurs à l’appel de Civitas et de plusieurs autres mouvements, pour défiler sous des bannières explicitement catholiques.
Interpellée à répétition pour se désolidariser de ces « identitaires » intégroïdes, Frigide Barjot s’est engagée solennellement, jurant « sur la tête » de ses enfants, qu’il n’y aurait pas un seul « intégriste » dans la « Manif pour tous ». Elle sera « Nette de fachos », tout est prévu pour éjecter les mal-pensants, la préfecture de police a été sollicitée pour les tenir à distance. Comme quoi on peut annoncer une manif « pour tous » contre la dénaturation du mariage et dénaturer soi-même le sens des mots…
Eh bien vous voyez, ces exclusions me fatiguent. M’irritent. Nous sommes bien placés à Présent pour savoir que ces relégations dans les ténèbres extérieures sont le plus souvent malhonnêtes et malvenues, qu’elles jouent sur les mots pour interdire de droit de cité une pensée, une doctrine, des opinions, des préférences parfaitement légitimes et éventuellement bienfaisantes.
Pire : ces déclarations me semblent dangereuses dès lors qu’elles excluent des analyses justes et des rappels opportuns.
Ce qui se confirme dans cette affaire. Pourquoi « nette de fachos » ? Parce que les « fachos » se définissent – on le comprend à écouter les autres propos de Frigide Barjot – non comme des crânes rasés adeptes de la solution finale ou d’un étatisme socialiste façon Mussolini, mais comme ceux qui ont un jugement négatif à l’égard des « amours homosexuelles ».
La preuve ? Frigide Barjot a réitéré mercredi soir son discours d’opposition au « mariage » gay, fondé uniquement sur le fait que le mariage étant le cadre juridique de la filiation, il ne faut pas l’ouvrir aux couples homosexuels pour ne pas bouleverser ce cadre stable inventé pour la protection des enfants. Elle a raison d’évoquer la filiation. Elle a tort de s’arrêter là, et de souhaiter de meilleurs droits pour les couples homosexuels, comme elle l’a encore fait de manière appuyée, au motif que les amours homosexuelles sont belles et méritent un cadre juridique aligné – sauf pour la filiation – sur celui des couples formés d’un homme et d’une femme.
C’est méconnaître absolument le sens du mariage, qu’il soit chrétien ou naturel.
C’est ouvrir – et c’est déjà largement fait – la porte à l’accusation d’homophobie (et l’« homophobie » est en droit un délit) à l’égard de tous ceux qui, ne partageant pas cette vision ahurissante, continuent de dire que l’union d’un homme et d’une femme, qu’ils soient païens, chrétiens, croyants ou non est une donnée de l’ordre naturel, la pierre de construction de la société, qu’ils aient d’ailleurs des enfants ou non : un mariage stérile n’est pas moins un mariage, image de l’amour divin, qu’une union bénie d’enfants.
Pire, c’est donner des armes à ceux qui dénoncent non seulement la ringardise ou le « fascisme » de ceux qui présentent les actes homosexuels comme « intrinsèquement désordonnés », mais qui les désignent comme coupables devant la justice, les médias, le monde.
Frigide Barjot ne représente qu’elle-même. Je ne crois pas un instant que ses déclarations emportent l’adhésion de la plupart des organisateurs de la « Manif pour tous ». Et c’est pourquoi il ne faut pas porter l’opprobre sur ce grand mouvement du 13 janvier.
Mais il faut dire clairement et de manière audible que le cortège de Civitas, qui aux dernières nouvelles entend démarrer de la place Pinel à 13 h dans le 13e arrondissement, fait partie de ce grand soulèvement national contre la révolution du « mariage » pour tous et qu’il y a sa place ; une place précise fondée sur des mots justes même si l’on ne se reconnaît pas dans toutes ses prises de position.
Que les choses soient claires : Présent soutient l’ensemble de ces mouvements. Fût-ce en émettant des réserves comme je le fais aujourd’hui – et ce sont des réserves de fond.

A l'Inserm, une chercheuse "indispensable" doit partir après onze ans... et douze CDD


Elle est l'une des rares figures du monde de la recherche médicale à s'être rebellée et à avoir porté l'affaire devant la justice. Audacieuse mais "pas suicidaire", elle préfère ne pas exposer son nom pour ne pas contrarier de prochains entretiens d'embauche.

A 32 ans, cette ingénieure, mariée et mère de deux enfants, a enchaîné onze années de contrats à durée déterminée dans un centre de recherche en cancérologie à Nantes avant de se retrouver sur le carreau. Pour l'heure, "c'est la galère", dit-elle – après douze CDD, et six avenants prolongeant ces contrats, "au sein d'une seule et même équipe de recherche médicale".
La même unité, mais des employeurs pluriels : l'association de recherche du centre hospitalier universitaire (un an) ; l'Inserm (deux ans) ; le centre hospitalier universitaire, CHU (trois ans) ; le Centre national de la recherche scientifique, CNRS (six mois) ; puis encore l'Inserm (quatre ans et demi). Son dernier contrat a expiré le 23 septembre 2012.
CONGÉ DÉFINITIF
Longtemps, elle a cru à un CDI, "jusqu'à ce que le couperet tombe". Et que l'administration lui signifie son congé définitif. "On m'a certifié que cela n'avait rien à voir avec mes compétences et mon investissement, mais qu'il s'agissait d'une aberration administrative. Désormais, j'ai trop d'ancienneté pour signer un nouveau CDD. Il n'y a pas le budget pour pérenniser mon poste, juste les créditspour lancer un nouveau CDD."
La mort dans l'âme, elle a abandonné ses travaux. Elle menait notamment une étude clinique importante sur 200 patients, sous la conduite d'un professeur demédecine, au sein du service de réanimation du CHU. Un programme destiné prouver l'efficacité d'un traitement permettant de redonner un système immunitaire compétent à des personnes accidentées de la route", sujettes parfois à de graves infections. Après son départ, le programme a inévitablement tangué, de l'aveu même d'un membre de l'équipe. "Au moins le temps de retrouver une personne capable de prendre sa suite. Après, former une personne à un programme de recherche spécifique demande encore plus de temps."
Le 5 octobre 2012, l'ingénieure a saisi le tribunal administratif de Nantes. Au terme d'un référé-suspension, la justice a enjoint au président-directeur général de l'Inserm de procéder au réexamen de son dossier. La requête reste vaine. MeRémi Bascoulergue, avocat de l'intéressée, est catégorique : "La loi du mars 2012, dite loi Sauvadet, stipule que la continuité des différents contrats effectués même pour des établissements différents doit être prise en compte."
En refusant d'accorder un CDI à sa cliente, "l'Inserm bafoue non seulement l'autorité de l'Etat, mais également celle du tribunal de Nantes", dénonce-t-il. MeBascoulergue a écrit à Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieuret de la recherche, pour lui demander d'user de son autorité hiérarchique.
DISETTE BUDGÉTAIRE
Lise Caron, chercheuse au CNRS, a aussi interpellé la ministre, dénonçant "les dégraissages" effectués par les établissements publics "afin d'éviter de passer en CDI les précaires""Nos laboratoires vont se vider de personnels qualifiés et expérimentés", redoute Mme Caron, qui estime qu'il y a "plus de 15 00 salariés précaires à Nantes participant à des programmes de recherche pointus pour le compte de l'Inserm, du CHU ou de l'université de Nantes". Dans le domaine de la santé, égrène celle qui est aussi secrétaire régionale du Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (affilié à la CGT), "les laboratoires comptent jusqu'à 40 % de contractuels".
Directeur de recherche à l'Inserm de Nantes, Frédéric Altare a délivré, dès septembre 2010, une attestation en faveur de l'ingénieure nantaise. Dans ce courrier, il précise que l'activité de l'intéressée est "indispensable à l'unité, ce qui est d'ailleurs confirmé par le renouvellement systématique de ses contrats à durée déterminée depuis son arrivée dans l'unité".
Le cas de cette salariée, note-t-il, est emblématique. "Les laboratoires ne sont plus financés par leur tutelle qu'à un maximum de 20 %. Pour fonctionner, il faut trouverdes crédits extérieurs." Disette budgétaire oblige, "les possibilités de recrutement de statutaires sont très limitées".
La nouvelle loi sur les durées de CDD, dont le principe est de protéger les personnels, est "une bonne chose sur le fond. Sauf que l'Etat n'a pas abondé les budgets en conséquence pour pérenniser ces postes". Résultat : les équipes de recherche perdent "des personnels compétents". Cette situation-là, dit-il, est "très inconfortable pour tous, mais c'est hélas le quotidien d'un laboratoire français". L'ingénieure nantaise sera fixée sur son sort à l'issue d'une nouvelle audience devant le tribunal administratif le 22 janvier. Contacté, l'Inserm n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Gérard Depardieu devient russe : Hollande doit-il immédiatement décider l’invasion de la Russie ?


Camouflets en série : après Cameron, Poutine humilie la France ! Ce n’est plus acceptable.
S’il fallait une seule preuve que la France de Monsieur Hollande n’est plus prise au sérieux et encore moins crainte par personne, Poutine vient de nous l’administrer. Accorder la nationalité russe à Depardieu, acteur déclaré quasiment traître à la nation et misérable individu par les plus hautes autorités de la République française démontre le peu de cas que le tsar actuel fait de nos dirigeants. Bon, m’objecterez-vous, les Français n’en font pas grand cas non plus. Il n’empêche. Par-delà Hollande et Ayrault, c’est un peuple de 65 millions d’individus qu’on méprise.
Poutine se prendrait-il pour Catherine II nous soustrayant Diderot et les tableaux de Rembrandt de la collection Crozat afin de faire briller son piètre Ermitage ?
C’est assez ! Hollande doit immédiatement mobiliser les troupes que ses coupes budgétaires dans la Défense nous ont laissées. Il doit nommer Harlem Désir généralissime et le parachuter avec un commando de fiscalistes du parti socialiste sur le Kremlin pour leur imposer un nouveau code des impôts qui désorganisera leurs arrières.
Après cela, l’invasion sera une promenade de santé. D’ailleurs, en hiver, c’est bien connu, les Russes sont amorphes. Au passage, un petit détour par l’Angleterre pour bouter Cameron hors de son royaume ferait un utile prolongement à cette opération d’assainissement politique.
Si quelques opposants venaient, en France, se dresser contre ce sursaut indispensable de patriotisme, Hollande pourrait utiliser sans états d’âme l’article 16 de la Constitution pour les réduire au silence. Nul doute que le Conseil constitutionnel, qui lui obéit au doigt et à l’œil, approuvera ce recours aux plus vitales dispositions de notre droit.
Vive la République, vive la Finance ... euh la France !
  • Le programme mis en place par le think tank du PS, Terra Nova est un programme raciste. Lorsqu'on accorde plus de droits à une catégorie de personnes (discrimination positive financée par les natifs) il s'agit d'une politique d'apartheid. Concernant l'IR, il est payé par 45 % des Français, il y a donc 55 % de privilégiés. Les taxes et les impôts tuent la croissance. L'égalité pour l'IR c'est un taux unique payé par tous.