TOUT EST DIT

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lundi 21 janvier 2013

Propos homophobes : la délation joyeuse des Jeunes Socialistes


En appelant les Français à dénoncer des propos qu'ils jugeraient homophobes, les Jeunes Socialistes utilisent un procédé dangereux pour limiter un droit inaliénable. Leur indéniable talent pour l'investigation pourrait pourtant être utilisé à meilleur escient.
La délation est la base des régimes totalitaires 
Cécile Duflot avait appelé les Français à dénoncer d'autres Français pour accélérer le viol de la propriété privée. Aujourd'hui, ce sont les Jeunes Socialistes qui appellent à la délation pour accélérer le viol de la liberté d'expression, en établissant une carte collaborative des élus homophobes.
Chacun peut s'émouvoir que la liberté d'expression permette d'exprimer des idées nauséabondes. Mais il n'y a là aucune raison d'appeler à la dénonciation. La liberté d'expression ne peut pas être cantonnée à un cadre, de la même façon que la propriété privée ne peut pas être cantonnée à un cadre ; un droit inaliénable n'admet pas d'exceptions. Inutile de rappeler que la délation de citoyens en raison de leurs opinions – quelles qu'elles soient – est dangereuse, bien qu'il semble difficile pour nos politiciens de tirer des leçons de l'histoire.
Est également inquiétant la catégorisation de certains propos comme homophobes. Selon la page des Jeunes Socialistes, Nicolas Dhiucq, député de l'Aube, aurait déclaré, lors d'un débat parlementaire :
Vous me permettrez de considérer que souvent le terroriste a un défaut : il n’a jamais rencontré l’autorité paternelle le plus souvent. Il n’a jamais eu de rapport avec les limites et avec le cadre parental. Il n’a jamais eu cette possibilité de savoir ce qui est faisable ou non faisable, ce qui est bien ou mal. [...] Mon point de vue est le suivant : si vous avez à terme des jeunes auxquels on donnera encore moins la chance d'avoir des repères, automatiquement vous en aurez un certain nombre qui seront enclins à trouver une structuration dans n'importe quoi, aussi bien un mouvement extrémiste que terroriste.
Présentés de cette façon, il est impossible de connaître le contexte dans lequel ces propos ont été tenus, ni s'ils l'ont effectivement été et de cette façon. Mais faisons confiance aux Jeunes Socialistes, et admettons que le député les ait effectivement tenus. En quoi son avis sur la vie des terroristes et le danger qu'il y a à ce que certains jeunes n'aient pas de repères est-il homophobe ? La "validation du webmaster" étant un préalable à la publication, on peut s'étonner qu'il n'ait demandé aucune précision sur le sujet.
Ce que les Jeunes Socialistes appellent à dénoncer en réalité n'est pas l'homophobie, mais l'opposition au "mariage pour tous" ou l'ouverture d'un débat sur le sujet. Par exemple, n'est-il pas légitime de se demander pourquoi ce mariage pour tous ne pourrait pas s'ouvrir également à d'autres formes de mariage ("Si on va au bout de la logique, pourquoi interdire la polygamie ?"), n'est-il pas légitime de se demander ce que le mariage apporte en définitive aux couples homosexuels ("Même si j’ai beaucoup d’amis gays et que j’ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale.") ?
La démocratie fait peser sur tous et applique à tous de la même façon la volonté du plus grand nombre. Dénoncer ceux qui ne seraient pas d'accord avec le plus grand nombre et demandent à ce que leur avis soit pris en compte ne grandit pas les Jeunes Socialistes. En revanche, s'ils ne peuvent s'empêcher de pratiquer la délation – qui, à en croire l'actualité, est dans l'air du temps – ils peuvent le faire de façon légitime et à bon escient.
Je les invite donc à se soucier avec le plus grand intérêt de la façon dont les élus de la République française dépensent l'argent du contribuable à leurs fins personnelles, des infractions qu'ils commettent au cadre de la loi, des pratiques néfastes qu'ils instaurent. Ils contribueraient alors à responsabiliser les hommes politiques et à rendre plus pertinente la dépense publique, objectif qu'ils s'approprieront d'autant plus facilement qu'ils s'émeuvent de ce que des SDF dorment dans la rue au point de violer la propriété privée pour les loger. La presse française, pourtant si proche des élus et de la manne intarissable de l'argent public, a récemment évoqué quelques pistes en Île-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais, que j'invite les Jeunes Socialistes à investiguer.
Toute contribution de leur part à une meilleure gestion de l'argent public et à la fin des pratiques au moins opaques, peut-être mafieuses dans la dilapidation de l'argent du contribuable sera la bienvenue. La lutte contre la corruption semble pour l'instant leur paraître moins importante que la délation, mais s'ils venaient à changer d'avis, la rédaction de Contrepoints réserverait le meilleur accueil à leurs contributions.

La France bientôt championne du monde de la taxation du capital


Certains économistes, proches du PS, s'en inquiètent: avec les mesures fiscales votées à l'automne, la France détiendra en 2013 le record européen, et donc mondial, de taxation du capital
 Ce ne sont pas des économistes de droite qui s'en inquiètent, mais des experts proches de François Hollande, qui l'ont conseillé pendant la campagne électorale. Regroupés autour de Philippe Aghion, ils avaient défendu la nécessité d'un choc d'offre, et ont finalement été entendus. Aujourd'hui, ils soulignent le risque pour l'économie française d'une trop forte taxation du capital. De fait, il y a un sujet : la France va sans doute décrocher la palme dans ce domaine, alors que son taux global de prélèvements obligatoires reste inférieur à ceux du Danemark et de la Belgique. Or, détenir le record de taxation du capital, cela signifie, in fine décourager l'investissement, sous quelque forme qu'il soit...Rassemblement des statistiques oblige, les indicateurs comparatifs disponibles sont tous un peu datés, si l'on veut obtenir des chiffres détaillés. La dernière année étudiée est 2010. Mais, compte tenu des décisions prises et adoptées par le parlement, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013, qui suivent certaines mesures prises par Nicolas Sarkozy pour 2011 et 2012, il ne fait plus beaucoup de doute que le record sera atteint.
La France va battre le Danemark
Le comparatif peut s'établir de plusieurs manières. La commission européenne calcule un « taux implicite » de taxation du capital. Implicite, car il est le résultat du rapport entre l'ensemble des taxes sur le capital et l'agrégation des revenus issus de celui-ci et plus généralement de l'épargne, dont certains échappent en fait à l'impôt. Selon cet indicateur, le Danemark était en tête, en 2010, avec un taux implicite de 39%, la France arrivait en deuxième position avec 37,2%. Compte tenu des mesures prises, qui, pour la plupart, taxent la rémunération du capital au sein de l'entreprise (accroissement de l'impôt sur les bénéfices via la réduction de différentes « niches », comme la déduction des intérêts d'emprunt) ou au niveau des ménages, la France devrait battre le Danemark sans coup férir, avec cet indicateur.
D'autres indicateurs donnent un résultat moins évident. Ainsi, si l'on considère les taxes sur le capital rapportées non pas au revenu issu de celui-ci mais à l'ensemble du PIB, le classement est différent. Les taxes sur le capital au sens large (qu'il s'agisse de l'imposition de la fortune ou des revenus qui en sont issus, y compris les bénéfices des entreprises) représentent 8,8% du PIB,. La France parvient ainsi en septième position (toujours en 2010) en Europe, selon Eurostat. Elle doit ce classement relativement médian à un moindre imposition directe des profits des entreprises, contrairement à l'idée communément admise (la France se classe dix huitième dans ce domaine).
Imposition du patrimoine : la France était déjà proche du record
En revanche, si l'on prend en compte la seule imposition des particuliers, le résultat apparaît plus net. S'agissant d'abord de la taxation non pas des revenus, mais du patrimoine en tant que tel, la France arrivait, jusqu'à maintenant, tout juste derrière la Grande-Bretagne, selon les données d'Eurostat. Contrairement, là aussi, à une idée reçue, la fortune immobilière est lourdement imposée Outre manche, via des « property taxes », particulièrement importantes. Mais l'écart entre les deux pays était minime, en 2010, tous deux se situant à 4,3% du PIB. La France devrait prendre clairement le dessus, avec l'augmentation des droits de succession, de donation, et de l'ISF, assorti d'un bouclier fiscal moins favorable.
40% de taxes en plus sur les revenus de l'épargne
Mais c'est dans le domaine des revenus du capital perçus par les particuliers que la hausse est la plus flagrante. Les plus-values seront, on le sait, soumises au barème de l'impôt sur le revenu -sauf cas de détention longue- de même que les intérêts perçus et les dividendes. Cela intervient après la forte augmentation des prélèvements sociaux sur les revenus de l'épargne décidée par Nicolas Sarkozy (+3,2 points en deux ans). Au total, ce sont au moins huit milliards d'euros d'impôts qui ont été ajoutés depuis 2010 sur les revenus du patrimoine. Leur taxation représentait alors un peu moins de 20 milliards d'euros, selon Eurostat. Soit l'équivalent de 1% du PIB, ce qui plaçait la France dans le peloton de tête de la taxation de ces revenus, mais légèrement derrière la Grande-Bretagne ou l'Italie (le cas du Danemark étant mis à part, avec une taxation erratique liée au système de fonds de pension). Avec un alourdissement de 40% de cette imposition, en l'espace de trois ans -qui n'a pas d'équivalent ailleurs- il ne fait pas de doute que la France sera championne d'Europe et donc du monde en la matière.
La preuve par l'exemple
Exemple : un propriétaire d'un immeuble parisien perçoit des loyers qui lui assurent une rentabilité de 3,5%. Ce chiffre sera amputé d'un point, aisément, au titre de l'ISF. Ce qui n'empêchera pas le total d'être imposé au taux de 64,5% (45% pour l'impôt sur le revenu, 4% de surtaxe Sarkozy hauts revenus et 15,5% de prélèvements sociaux). Au total, le propriétaire devrait être imposé à hauteur de 93%. Grâce au système de plafonnement de l'ensemble des impôts directs, il ne paiera « que » 75% d'impôt sur ces loyers. Mais aucun pays au monde ne taxe à ce niveau...

Si la Grèce sort, d'autres pays suivront et nos Banques s'effondreront


Mon point de vue est simple. Il ne faut pas que la Grèce quitte la zone euro. Tout cela pour le bien de vos économies. Pourquoi ?
Premièrement, même si les Pays de l'Eurozone ont des économies différentes, un mode de vie différent, des niveaux d’impôts différents, et une législation différente, ils ont pour la plupart une grosse dette et son liés entre eux économiquement. Si la Grèce quitte l'Euro. Qui suivra ? L'Espagne, le Portugal, et l'Italie, sans doute (nous sommes passés devant eux grâce a la dette du gouvernement Berlusconi).
Puis la France, et l'Irlande. Mais surtout, si la Grèce quitte la zone euro, les Banques auront du mal a suivre ! Tout d'abord le Crédit Agricole, très exposé en Grèce, a cause de sa filiale Emporiki. Et nous pouvons également parler de BNP Paribas, très exposée en Italie avec BNL (Banca Nazionale de Livorno ). Et malgré les mesures prises pour renforcer le noyau dur des Banques (Core Tier One), cela pourrait ne pas suffire. La preuve ce jour, avec un représentant de la SNB (Banque Nationale Suisse) qui a indiqué que le Crédit Suisse (CS) et UBS, les deux plus grosses banques du pays devaient durcir ce noyau... et qu'elles ne résisteraient pas a une nouvelle crise !
Ce pourrait donc un être un système qui s'effondrerait, car par exemple, si le Crédit Suisse tombe, alors une autre banque, un autre fond tombera, car il aura du CS (l'action perdait d'ailleurs 10% ce jour) dans son Book. Et quid de vos épargnes ? Bonne question ! Cette contribution est donc très pessimiste, mais je reste confiant, sur l'avenir, non pas de la Zone Euro, mais de l'Europe, qui doit tenir... fermement. Je vous invite a lire quelques billets sur le blog que je tiens avec des Traders du monde entier : www.margincall.fr

LES RAVAGES DE LA CRISE SUR L'ÉDITION GRECQUE


Les employés du Centre national du livre en Grèce, l'Ekebi, ont mis en place une pétition, pour tenter de sauver l'organisme. En effet, le ministre Costas Tzavara a décidé, pour parvenir à réaliser les impératives économies réclamées par l'Europe, de fermer l'établissement. La crise de la dette publique en Grèce vient de prendre un nouveau tournant, qui ne frappe cependant pas que le monde de la culture, mais également plusieurs dizaines d'autres institutions.
Le ministre de l'Éducation, des affaires religieuses, de la culture et des sports, Kostas Tzavaras s'est attiré les foudres des quelque 35 salariés que compte l'Ekebi. En annonçant la fermeture de l'établissement, c'est toute la chaîne du livre qui souffrira d'une décision dictée par la logique d'économies budgétaires qu'impose l'Europe à la Grèce. « Nous demandons, aujourd'hui encore, au ministre, de tenir compte de la volonté exprimée par la très grande majorité des acteurs du monde du livre, de ne pas persister dans sa décision et de maintenir en vie le Centre national du livre », assurent les signataires, dans une pétition lancée le 15 janvier dernier. 

Comment est-il possible de faire cohabiter une logique économique, avec le développement d'un outil culturel ? « Le Centre national du livre est un outil qui coûte peu en argent public et rapporte beaucoup. Sa position essentielle dans le domaine de la culture lui a permis de gérer avec succès deux programmes majeurs », assure-t-on. Et les salariés pointent tout particulièrement leur motivation, alors qu'ils ne sont pas payés depuis des mois - et qu'ils continuent de venir travailler. Selon nos informations, les salaires n'étaient plus versés depuis le mois de novembre, et pourtant, en gage de l'attachement à l'institution, et de solidarité à l'égard de la chaîne du livre, ces derniers continuaient de se rendre à l'Ekebi.

Un soutien national et international a encouragé les salariés à poursuivre leurs efforts, et ce, pour faire céder le ministre. À ce jour, 4962 signatures ont été récoltées

La fin du petit frère grec ?

Jean-François Colosimo, président du Centre national du livre en France, évoque la perte tragique «d'un petit frère de notre institution ». La rumeur de cette possible fermeture était redoutée, mais connue, au même titre que plusieurs autres agences de l'État. « La Grèce est le pays qui traduit le plus, en regard de sa population, et des centaines de livres français sont publiés chaque année. Le CNL, en France, avait déjà amorcé en juillet 2011 plusieurs recours, pour marquer sa solidarité, notamment avec un engagement de 150.000 € sur 18 mois, destinés à accorder des bourses de séjours. »

Et de renouveler son attachement, également à titre personnel, vis-à-vis de l'Ekebi. « La situation grecque est connue... et si le monde du livre essaye de tenir bon, les différents acteurs de la chaîne du livre connaissent de graves problèmes. Les libraires ne peuvent plus payer les éditeurs, les éditeurs sont en défaut face aux auteurs... Avec la fermeture de l'Ekebi, c'est toute la coordination des acteurs du livre, à l'intérieur du pays qui est menacée. » 

En outre, à l'international, cela signerait la perte d'un interlocuteur, autant que d'un médiateur.... « Une catastrophe », avoue le président, qui voit là une autre conséquence des coupes budgétaires réclamées par l'Europe, pour l'assainissement de la dette publique grecque.

L'expression de la solidarité française

Du côté du BIEF, le Bureau international de l'édition française, Jean-Guy Boin, le directeur général, évoque les différents partenariats passés avec l'Ekebi, et la convention qui avait permis le rapprochement des éditeurs français et grecs, autour des sciences humaines et de la littérature. Deux rencontres avaient eu lieu, permettant à chacun de faire connaissance, en juin 2012 puis, en Grèce, en décembre. « Avec cette convention, nous souhaitions marquer la solidarité que le Centre national du livre exprimait vis-à-vis de la Grèce. » 

Et de se souvenir que le CNL grec avait été créé en même temps que la loi sur le prix unique du livre, dans la version législative, inspirée de la loi Lang, et adaptée au marché grec. 

Depuis quelques semaines, le President du consil d adminsitration, ses membres, la direction ainsi que les commissions avaient ete remercies pour laisser au ministere le terrain libre pour fermer le centre et museler toute opposition de leur part, donnant le ton des décisions prises par le ministre Kostas Tzavaras. Dans le contexte économique actuel, ce plan de fermeture s'inscrit dans la décision de fusionner près de 150 organismes publics, ou de les fermer, selon leur coût et leur niveau de rentabilité. Pourtant, en 2012, le budget de l'Ekebi avait déjà été ramené à 1,5 million €, dont la moitié provenait de fonds d'aides européens, confirme Catherine Vélissaris, ancienne directrice du Centre. 

L'AFP cite également plusieurs auteurs grecs, consternés par cette situation. « En période de crise, on ne ferme pas un organisme de culture, c'est au contraire le moment où l'on en a le plus besoin, M. Tzavaras n'avait qu'à réunir les responsables et leur demander des solutions pour parer le manque d'argent », enrage Petros Markaris, auteur de polars. « Cette décision est une stupidité, émanant de cette conception qu'en matière de culture, seuls comptent les monuments, car ils font venir le touriste. »

Une décision politique catastrophique

Catherine Vélissaris, l'ancienne directrice du Centre National du Livre ( EKEBI en grec), parle pour sa part de « décision catastrophique pour le livre », considérant qu'il s'agit là malheureusement d'une fermeture programmée par le gouvernement, dès son arrivée au pouvoir. « Il y a actuellement en Grèce un vaste mouvement jacobin de recentralisation de toutes les politiques vers les différends Ministeres. C'est exactement le mouvement inverse d'il y a 20 ans ou les Ministeres décentralisaient leurs politiques, en créant des organismes comme le Centre National du Livre ou encore le Centre National du cinéma, pour leur donner la souplesse de l action et leur éviter une bureaucratie improductive». Et d'ajouter : « En affirmant sa volonté de centraliser les politiques culturelles, le ministère a provoqué un tollé général. »

Toutes les associations professionnelles ont en effet répondu à l'appel : éditeurs, auteurs, bibliothécaires et universitaires s'insurgent contre la fermeture envisagée de l'établissement , jugeant cette décision dramatique pour le monde du livre, et la culture en général. C'est d'autant plus dramatique que cela s'accompagne de "facons" que certains à Athènes n'hésitent plus à qualifier de maccarthystes. Il semble avoir dans ce pays selon d'autres sources « une très grande violence dans les formes de gouvernance », démontrant également le manque d'intérêt pour le domaine culturel.

Parmi les nombreuses conséquences de cette inconséquence, on peut citer le cas du grand festival  d'Athènes, le plus grand événement culturel de l'annee qui se déroule annuellement au pied de l'Acropole, et dont le devenir semble très compromis. Au lieu de nommer un Directeur depuis cet été où la place est vacante, le Ministere demande un contrôle fiscal paralysant toute l'institution. Que va-t-il se passer par ailleurs, s'interroge le milieu du livre, pour le salon international du livre de Thessalonique? Il était programmé pour le 18 avril , avec pour invité d'honneur la Grande-Bretagne. Il paraît difficile qu'il puisse avoir lieu normalement, du moins cette année.

La tragédie grecque porte si bien son nom

En cette période, la violence semble devenue un mode de gouvernement, alors que le ministre n'a reçu aucun des acteurs du monde culturel. « Du jamais-vu, mais qu'aurait-il eu à dire ? Il veut simplement tout centraliser et réduire les coûts de toutes parts », observe un proche de ces dossiers. « Si l'on double tout cela du clientélisme traditionnel dans l'administration grecque, on commence à mesurer l'étendue du drame. La tragédie grecque n'a jamais aussi bien porté son nom. »

Notons enfin qu'avec une certaine ironie, le ministère a contacté ce jour même Madame Velissaris, qui était à la tête de l'EKEBI  depuis près de 9 ans, pour lui demander de revenir au Centre  jusqu'à la transition des activites de celui-ci au ministere ! Et chacun de se poser la question : que va devenir toute la dynamique creee par le Centre National du Livre grec pendant les 19 annees de son existence?

On peut retrouver la pétition à cette adresse

CE À QUOI HOLLANDE NOUS PRÉPARE





« Quelques » morts de plus

« Quelques » morts de plus



Nous n'avons aucunement l'intention de souscrire aux polémiques politiciennes de ceux qui (comme Jean-François Copé), après avoir approuvé il y a quelques jours l'engagement de François Hollande au Mali, retournent leur treillis pour critiquer l'impréparation et l'improvisation de l'Élysée. On ne saurait spéculer ainsi politiquement sur les aléas de la guerre. Il n'empêche que le souci d'union nationale qui doit se manifester ne nous oblige pas à abdiquer tout esprit critique et à cautionner la propagande officielle. Dans de telles périodes, et surtout dans celles-là, nous devons être traités en citoyens majeurs.
Qu'il nous soit donc permis, ici, d'évoquer le trouble ressenti devant la « communication » ayant entouré la tragique prise d'otages du site gazier algérien. Sans doute n'était-il pas besoin d'ajouter à la cruauté des actes, les blessures de paroles exagérément « compréhensives » pour les autorités algériennes. De bilan officiel provisoire en bilan définitif, on a donc « retrouvé », hier, 25 corps d'otages s'ajoutant aux 23 tués déjà recensés.
Ces « quelques » cadavres de plus, pour reprendre le mot employé, jeudi, par le ministre algérien de la Communication, devraient suffire à édulcorer les satisfecit officiels par respect pour les familles des otages. Tout en se résolvant à l'engrenage fatal, pas sûr qu'il ait été très adroit d'affirmer, ainsi que l'a fait François Hollande, que les « réponses les plus adaptées » avaient été apportées. On a trop bien compris que la France est contrainte de ménager sa relation avec la susceptible Algérie, dont elle a besoin pour sa guerre au Mali. Mais les arrangements diplomatiques n'interdisent pas la lucidité.
Il n'est pas évident que dans les capitales étrangères, on ait apprécié de voir la vie des otages passer ainsi par pertes et profits. Surtout en un moment où la France demande à cor et à cri le soutien de la communauté internationale. Ces « quelques » morts de plus ne seraient-ils pas des morts de trop ?