TOUT EST DIT

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vendredi 28 juin 2013

L’effet caste

L’effet caste


Hier, Monsieur SK a donné une conférence sur la situation économique et financière devant la commission du Sénat. Il parlait et répondait aux questions comme si rien ne s’était jamais passé. L’homme, pourquoi ne pas le dire ? m’inspirait de la compassion quand il était traîné au tribunal de New York, le visage défait, et les menottes aux poignets. J’imaginais l’horreur de cette chute brutale du sommet de l’univers au fond de la déchéance. Et il m’inspirait une sorte de pitié. Son retour sur le devant de la scène me laisse totalement pantois. Tout semble avoir été effacé et rien ne se serait jamais produit. Les faits de l’hôtel Sofitel, au moins profondément indignes s’ils ne sont pas criminels, noyés dans un invraisemblable flot d’argent, paraissent comme volatilisés des mémoires. SK prépare-t-il un retour au gouvernement ? On a peine à imaginer, mais pourquoi pas ? Au point où on en est ? Cette petite caste politico-médiatique (de l’extrême gauche à l’extrême droite)  qui se reproduit,  s’auto entretient et  se protège par les réseaux claniques, familiaux, relationnels, pousse un peu loin la caricature. Pour sortir des phénomènes de caste, il n’y a qu’une issue : la révolution, pacifique, par les urnes, mais la révolution quand même. 2014 serait une belle année pour cela. Il faudrait qu’un nouveau rassemblement émerge, une « Union républicaine »,  indépendante de tous les partis politiques actuellement sur le marché électoral, avec des hommes et des femmes nouveaux, maires, chefs d’entreprises, salariés, un programme neuf, libéral, patriote,  démocratique, gaulliste en un mot.  
Voilà le seul véritable séisme à espérer…

Mais où est passé le pacte de François Hollande pour la croissance ?


Il l'avait promis pendant la campagne présidentielle, François Hollande renégocierait le traité budgétaire européen accepté parNicolas Sarkozy. Et puis, realpolitik oblige, le président socialiste l'avait signé dès son arrivée à l'Élysée. Mais pas à n'importe quel prix, jurait-il. En échange, lui président avait réorienté l'Europe vers la croissance et non plus la seule austérité. La preuve ? L'Europe avait signé en grande pompe un pacte pour la croissance de 120 milliards d'euros. Sauf qu'un an après, le fameux plan de François Hollande semble bien avoir fait pschitt. La preuve par les chiffres.
Lire notre article de l'époque : Comment François Hollande compte sauver la zone euro

Seulement 16 milliards sur 55 dépensés

Le plan endossé par les Européens prévoyait d'abord de mobiliser les fonds structurels européens non utilisés, faute de projets crédibles ou de cofinancement suffisant des États concernés, de la période 2007-2013. Montant annoncé : 55 milliards, quasiment la moitié du plan de Hollande. Eh bien un an après, à peine 16 milliards ont été dépensés. Une goutte d'eau à l'échelle européenne, répartie sur 8 pays où le chômage des jeunes dépassait les 30 %. La France, avec ses 25 %, était donc trop bonne élève pour y avoir droit.
Où donc est allé l'argent ? Difficile de le savoir précisément : un million de jeunes chômeurs auraient bénéficié de cette manne pendant 18 mois tout comme quelque 55 000 projets de PME, notamment des start-up, selon une source européenne au fait du dossier. Et alors qu'il reste 39,5 milliards à dépenser, les États peinent à présenter à la Commission européenne des projets solides ! Trop souvent, les subventions sont saupoudrées sur une myriade d'initiatives qui font plaisir aux élus, mais dont l'utilité est douteuse ... La France ne fait pas exception. "Par rapport à l'enveloppe disponible, par rapport à l'urgence de l'année dernière, nous n'avons pas constaté la mobilisation de la structure administrative à la hauteur de l'impulsion politique qui avait été donnée", explique une source proche du dossier. 
En attendant, l'emploi des jeunes sera à nouveau au coeur du prochain sommet européen. La Commission en est à presser les chefs d'État de ne pas en rester aux grandes déclarations, mais de passer enfin aux actes. Les chefs d'État et de gouvernement décideront si oui ou non ils mettent enfin en oeuvre une promesse martelée, mais toujours pas concrétisée de "garantie jeunesse". En clair, 6 milliards du prochain budget pluriannuel européen (2014-2020, encore en négociation entre le Parlement et les exécutifs nationaux) pourraient être utilisés dès 2014-2015, pour faire en sorte qu'aucun jeune ne se retrouve au chômage plus de 4 mois sans se voir proposer une alternative (emploi, formation, apprentissage). La Commission réclame aux États un "plan de mise en oeuvre" de cette garantie d'ici octobre. Encore faudra-t-il ensuite passer à l'application sur le terrain.

Les "project bonds" encore dans les limbes

Deuxième élément du pacte de croissance : les "projects bonds", ces obligations européennes émises pour financer des grands projets. Véritable somme mise sur la table ? 230 millions pris sur les crédits du budget européen. Grâce à cette garantie, la Banque européenne d'investissement est censée pouvoir lever de l'argent sur les marchés jusqu'à 4,5 milliards. Suite à une décision du conseil des ministres, huit projets d'infrastructures viennent à peine d'être sélectionnés (autoroutes en Allemagne, en Italie et en Belgique ; grilles énergétiques reliant le Royaume-Uni et l'Allemagne à des éoliennes offshore ; interconnexions gazières en provenance d'Afrique du Nord pour l'Espagne et l'Italie). Cette phase qualifiée de "pilote" pourrait être étendue à d'autres projets en cas de succès. Curieusement pour l'instant, aucun ne concerne la France : le projet Ulcos de captage de CO2 pour les hauts fourneaux de Florange, notamment, a pour l'heure été recalé. Ces projets seront pilotés par des consortiums privés pour trouver des financements complémentaires sur les marchés grâce à la garantie publique apportée par la BEI pour maximum 20 % du montant du projet.

60 milliards de prêts de la BEI en attente

Gros morceau du pacte de croissance de François Hollande, l'augmentation de capital de 10 milliards d'euros de la Banque européenne d'investissement par les États membres a été bouclée en décembre 2012. Les États lui ont apporté 10 milliards supplémentaires. Une somme qu'elle doit multiplier par 6 (60 milliards) en utilisant un "effet de levier", grâce à sa notation triple A sur les marchés. Seul problème, cet argent n'a pas encore été dépensé ! La question se pose même encore de savoir à quoi il doit être utilisé... La Commission a tout juste proposé au Conseil européen la semaine dernière de l'affecter en tout ou partie pour soutenir les petites et moyennes entreprises qui n'ont plus accès au crédit dans les pays du sud ou à des coûts prohibitifs. Sauf qu'elle ne peut pas le faire directement pour ne pas perdre son triple A en prenant des risques excessifs. L'idée complexe imaginée par la Commission consiste donc à utiliser des fonds européens du prochain budget pluriannuel pour prêter à la BEI qui elle-même reprêtera de l'argent aux banques privées à la condition qu'ils prêtent exclusivement aux PME. Trois schémas techniques sont envisagés : dans la version la plus optimiste, où l'argent du budget européen garantirait à la fois les prêts de la BEI et ceux des banques, cela permettrait de mobiliser 100 milliards de prêts pour les PME d'ici à 2020. Si elles ne tombent pas toutes en faillite d'ici là.

La crise du « carburant »

La crise du « carburant »


C'est encore un sommet de crise qui s'est ouvert hier à Bruxelles : un sommet de la crise du « carburant » ! Mais ne vous y trompez pas. Il ne s'agit pas, en l'occurrence, de divergences sur les énergies propres ou la transition énergétique, mais des « amabilités » échangées entre la France et le président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Barroso, accusé par Arnaud Montebourg d'être « le carburant du Front national ». Avouons-le, de telles affirmations sont ineptes, quand bien même des sujets de désaccord pourraient exister entre Paris et Bruxelles. Après Merkel, Barroso est le nouveau responsable des carences françaises.
Certes, dès son arrivée hier pour le sommet, François Hollande a, comme de coutume, joué l'apaisement en affirmant que seules comptaient les politiques européennes et que les questions de personnes étaient secondaires. Pourquoi, donc, ces inutiles polémiques ou postures qui fragilisent la cohésion européenne et l'image qu'en ont les citoyens ? Tout simplement par calcul et parce que chaque dirigeant voudrait que l'Europe « carbure » à l'aune de ses propres intérêts.
C'est parce qu'à l'approche des élections européennes de l'an prochain, le PS craint un vote populiste que François Hollande veut éviter la fuite des voix de gauche, hostiles à la politique d'austérité bruxelloise. D'où ces coups de menton contre le dirigisme de la Commission. Même si, en France, la Cour des comptes préconise, après d'autres, une politique de maîtrise des budgets identique à celle de Bruxelles.
Mais on peut dire de même qu'Angela Merkel, à la veille des élections allemandes, sacrifie aussi à l'opportunisme en prônant une politique moins rigoriste et un effort en faveur des jeunes. Même si le chômage des moins de 25 ans n'est que de 7,5 % en Allemagne contre 65 % en Grèce, 56 % en Espagne et 26,5 % en France, la chancelière a accepté de jouer « collectif ». Hier, les dirigeants européens ont décidé l'attribution accélérée d'une enveloppe de 7 milliards d'euros pour l'emploi des jeunes. L'avenir des jeunes : voilà le vrai « carburant » du Vieux Continent !

Vente en ligne de médicaments : les conditions précisées par un arrêté ministériel


Après l'autorisation du commerce en ligne des médicaments en décembre dernier, les très attendues bonnes pratiques viennent d'être publiées au Journal officiel. L'objectif principal ? Border au maximum cette nouvelle activité strictement réservée aux pharmaciens d'officine.
 Le texte détaille point par point les dispositions que le pharmacien doit s'engager à respecter : organisation de l'officine,  mentions obligatoires  devant figurer sur le site internet, informations incontournables pour la sécurité du patient, liens lui permettant d'avoir accès à une information complète sur les médicaments, etc.

Seules les pharmacies "physiques" peuvent vendre en ligne certains médicaments
Le patient doit être en mesure d’identifier le site de vente en ligne comme étant celui d’une pharmacie physique dûment autorisée. La pharmacie et ses pharmaciens doivent donc être clairement identifiés sur le site (raison sociale et coordonnées de la pharmacie,  noms, prénoms et numéros RPPS des pharmaciens, etc.). 

Un onglet spécifique du site doit être dédié à la vente de médicaments en ligne. Les éventuelles newsletters ou informations "ne peuvent comporter, s'agissant du médicament, que des informations émanant des autorités sanitaires". 

Le site doit également comporter un lien vers la page du formulaire de pharmacovigilance du site de l'ANSM, et d'autres liens vers le site de l'Ordre national des pharmaciens et celui du ministère de la santé, qui tiennent à jour la liste des sites internet de pharmacies autorisées (liste actuelletéléchargeable en cliquant ici). 

A l'inverse, les liens internet vers les sites des entreprises pharmaceutiques sont interdits, tout comme les forums de discussion, la "recherche de référencement dans des moteurs de recherche" ou encore des comparateurs de prix. 
 
Pas de promotion des médicaments vendus en ligne 
Afin de garantir "l'absence d'incitation à la consommation abusive de médicaments", les démarches promotionnelles et publicitaires sont interdites : "L'affichage du prix de chaque médicament est identique pour tous les médicaments, afin d'éviter toute promotion ou mise en avant d'un médicament particulier", précise encore l'arrêté. Ce prix ne comprend pas les frais de livraison, qui doivent être "clairement indiqués au moment de la commande".

A l'heure où de nombreuses pharmacies n'hésitent plus à afficher régulièrement les prix promotionnels des médicaments dans leur officine voire dans leur vitrine, le respect de cette disposition concernant le commerce électronique peut paraître compliqué à mettre en oeuvre.
 
Quels médicaments sont concernés ?
Selon l'arrêté des bonnes pratiques, seuls les "médicaments mentionnés à l'article L.5125-34 du code de la Santé publique", c'est-à-dire les médicaments de médication officinale, peuvent être vendus sur internet.

Cependant, le Conseil d'Etat doit prochainement rendre sa décision quant à la légitimité de cette restriction française. En attendant cette décision, tous les médicaments pouvant être dispensés sans prescription médicale peuvent faire l'objet d'une vente électronique.

Ces médicaments doivent être présentés "de façon objective, claire et non trompeuse" : dénomination, indication(s) théreapeutique(s) correspondant à l'AMM (autorisation de mise sur le marché), forme galénique, nombre d'unités de prise, prix, photo du conditionnement,  RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit) et notice disponible en format PDF et imprimable.

Un lien vers le RCP du médicament, situé sur le site de l'ANSM (Angence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) devra également être mis en place.
 
Conseil pharmaceutique et sécurité du patient
Ces bonnes pratiques visent à garantir le bon usage du médicament, par des conseils appropriés, et à lutter contre la contrefaçon. Les dispositions relatives au conseil pharmaceutique  lors de la vente à distance prévoient "qu'aucun médicament ne puisse être vendu sans qu'un échange interactif pertinent ne soit rendu possible avant la validation de la commande", précisant que les réponses automatisées ne constituent pas une solution "suffisante pour assurer une information et un conseil adaptés au cas particulier du patient".
 
Ces commandes ne seront pas reportées par le pharmacien sur le DP (dossier pharmaceutique), mais l'arrêté précise que le DP peut être "renseigné a posteriori, dès lors que le patient se rend à l'officine physique qui lui a délivré le médicament dans les 4 mois suivant la validation de la commande". 

Du côté de la délivrance des médicaments, l'arrêté souligne que la quantité maximale recommandée ne pourra excéder un mois de traitement à posologie usuelle ou la quantité maximale nécessaire pour le traitement des épisodes aigus. Les médicaments pourront être préparés et envoyés par le pharmacien, mais le patient peut également se déplacer à l'officine pour se voir délivrer les médicaments commandés, auquel cas ils pourront être inscrits sur son DP. 

Quant aux données de santé personnelles, si elles sont collectées (un code d'accès pourrait par exemple être délivré en amont en pharmacie pour l'éviter), devront l'être uniquement par des "hébergeurs agréés par le ministre chargé de la santé". 

Enfin, un logo commun à l'Union européenne doit être créé afin de permettre une identification facile et rapide des sites agréés pour la dispensation de médicaments sur internet. Mais ce logo n'est pas encore opérationnel.

Cet arrêté multiplie donc les contraintes sur la vente en ligne de médicaments par les pharmacies françaises. Cela devrait garantir une absolue sécurité de la délivrance en ligne des produits, maiscela suffira-t-il à contrer les pharmacies virtuelles francophones, hébergées dans d'autres pays et qui ne sont donc pas soumises à toutes ces obligations ? 
 
Sources et ressources complémentaires :

MAIS QU'ATTENDEZ VOUS POUR LES VIRER ? 



Réduction des déficits: François Hollande joue les pompiers à Bruxelles


Le président français a tenu à rassurer ses partenaires sur sa volonté de réduire les déficits...

«Ce que doit faire la France dans l'année 2013, c'est tenir la dépense publique.» A Bruxelles, François Hollande a tenté de convaincre la Commission européenne qu'il n'avait pas abandonné l'idée de réduire le déficit. Lors d'une conférence de presse dans la nuit de jeudi à vendredi, il a rappelé que l'objectif était de ramener les déficits à 3,7% du PIB en fin d'année.
Selon lui, il est «prématuré» d'avancer une évaluation du déficit 2013 «puisque tout dépendra de l'évolution des recettes dans le second semestre». «Si la croissance restait aussi faible, c'est-à-dire, si nous étions en légère récession (...), il est à craindre que nous ayons moins de recettes que prévu», a-t-il cependant reconnu.
Hollande vs Barroso

Le président français a affiché sa volonté d'enterrer la hache de guerre avec la Commission européenne et son président José Manuel Barroso, mais les violentes passes d'armes de ces dernières semaines pourraient laisser des traces.
La veille encore, la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, prenait le parti du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui avait accusé José Manuel Barroso d'être «le carburant du Front national» avec la marche forcée vers la rigueur. Le gouvernement partage «sur le fond» ces propos, avait-elle assuré.
Jeudi, l'entourage du président français a fait savoir qu'il était animé d'une volonté d'«apaisement», ce qu'il a confirmé dès son arrivée à Bruxelles. «Les questions de personnes sont secondaires, c'est sur les politiques européennes que nous nous déterminons».
«Conflit artificiel»
La tension était fortement montée ces derniers jours, notamment sur la question de l'exclusion de l'audiovisuel des négociations commerciales avec les Etats-Unis imposée par la France. José Manuel Barroso avait ensuite qualifié de «réactionnaires» ceux qui refusent la mondialisation.
«Je ne veux pas croire que le président de la Commission européenne ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi formulés», avait répliqué François Hollande, qui s'en était expliqué avec l'intéressé en marge du G8. José Manuel Barroso a jugé «ce conflit complètement artificiel», assurant que ses déclarations avaient été «délibérément déformées».
Marge de manœuvre pour les Etats
Mais cette polémique est intervenue sur fond d'irritation entre Paris et Bruxelles, sur la réduction des déficits ou les réformes structurelles à mener. La France s'est élevée contre les prescriptions de Bruxelles en matière de retraites, François Hollande répliquant que la Commission n'avait «pas à dicter» à la France ce qu'elle avait «à faire».
L'exécutif européen a été prié de biffer la demande de relèvement de l'âge légal de départ à la retraite –un tabou à gauche que François Hollande n'entend pas briser– et de mentionner explicitement le rôle des partenaires sociaux dans l'élaboration de la réforme des retraites.
Le chef de l'Etat français s'est félicité à l'issue de la première journée du sommet que celui-ci ait posé deux principes que «la France souhaitait voir adoptés»: qu'«une fois définis les objectifs, les moyens pour les atteindre devaient être laissés aux Etats» et que «les réformes devaient se faire dans le dialogue social».

MEFIEZ VOUS DES IMITATIONS HOLLANDE EN EST UNE LE TALENT EN MOINS.

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